Inna Modja

Inna Modja est en vedette de notre dixième numéro. Cette jeune chanteuse a su conquérir le public français avec « French cancan », le premier single issu de son second opus. Après quelques années d’expérience en tant que mannequin, c’est avec une aisance certaine qu’elle a posé devant l’objectif de notre photographe. Entre deux poses, elle a a accepté de répondre à nos questions.

Nouvelle année oblige, est-ce qu’on peut connaître tes bonnes résolutions pour 2012 ?

Je n’ai pas vraiment de résolutions parce que je ne les tiens jamais, mais plutôt des projets que j’ai envie de vraiment mettre à exécution.

Des projets secrets?

Non, ce ne sont pas des projets secrets, c’est la tournée, c’est partir au Canada, c’est voir plus mon entourage, car je n’ai eu le temps de voir personne dernièrement…

Tu voudrais aller faire quoi au Canada ?

Eh bien comme l’album est sorti là-bas, faire un peu de promo, et puis c’est aussi un des rares endroits que je ne connais pas du tout !

Ton père t’a inscrite à l’âge de six ans dans une chorale. Si ça n’avait pas été le cas, penses-tu que tu te serais tout de même tournée vers la musique ?

Ah oui, complètement, je ne pense pas que la chorale m’ait vraiment influencée, même si je n’y étais pas allée j’aurais tout de même écouté de la musique chez moi, car on en écoutait beaucoup, et entre le moment où j’étais inscrite à la chorale et celui où j’ai commencé, il y a du temps qui s’est écoulé, donc je crois que c’est vraiment une passion que j’ai, qui s’est manifestée comme ça… Et puis mes parents m’ont inscrite à plein d’autres activités: le karaté par exemple.

Le karaté, tu n’as pas continué ?

Si, j’ai continué, car j’aime bien aller au bout des choses, mais je ne me serais pas non plus lancée dans un championnat de karaté ou de taekwondo.

Quels étaient tes rêves lorsque tu étais petite ?

Je sais que j’ai toujours eu envie de faire de la musique… A 14 ans j’ai commencé à écrire et à composer. C’est à ce moment là que je me suis dit que j’avais envie d’en faire mon métier et de créer des chansons, pas juste chanter.

Tes influences musicales sont très variées. Est-ce qu’on peut donc s’attendre à des changements de styles pour les prochains albums ?

Sur le premier album c’était pop avec des influences assez folk, aujourd’hui c’est toujours un album pop mais avec plus de soul. Mais je me dis que je fais d’abord des chansons avant tout, avant de penser au genre et à la ligne directrice d’un album. Ainsi cela me laisse beaucoup plus de liberté.

Quel est l’artiste que tu admires le plus ?

J’en ai beaucoup, mais surtout Ray Charles et Nina Simone.

Tu vas débuter une tournée en France, est-ce que tu appréhendes un peu ?

Non, pas vraiment. J’ai fait pas mal de premières parties et c’était très enrichissant et maintenant je suis contente aussi d’avoir ma propre tournée, même si ce n’est pas dans des salles gigantesques. Mais c’est ce que je voulais: avoir une tournée à taille humaine, et qui me corresponde pour l’instant. C’est une question d’étapes, et je suis à une étape ou il est logique que j’aie « ma tournée », mais je ne serai pas vraiment toute seule puisque j’aurai des premières parties.

Tu sais déjà de qui il va s’agir pour les premières parties ?

Non, pas encore, je ne sais pas pour toutes les dates.

Parlons de ton nouvel album Love Revolution. Quel est le titre que tu préfères sur cet album, et pourquoi ?

C’est un peu difficile de savoir… J’écris, et j’ai co-composé tout cet album, d’ailleurs le précédent aussi, et c’est très difficile de savoir quelle ma chanson préférée parmi toutes! Après c’est une question de période: en ce moment j’écoute beaucoup You Love Me, Kinks In My Hair, et I Am Smiling.

Après avoir cartonné avec ton premier single French Cancan, tu as sorti La fille du Lido. Pourquoi ce thème ? Est-ce que tu aurais aimé être sur la scène du Lido ?

En fait la Fille du Lido, ça parle de l’histoire d’une danseuse, mais pour moi c’est aussi un parallèle entre la vie de cette danseuse et la vie en général. Et j’ai choisi le Lido parce que c’est un endroit qui représente bien Paris pour moi. Mais je ne suis pas danseuse, donc ce n’est pas autobiographique, même si j’aime bien le strass et les paillettes !

Et d’ailleurs, pour en revenir au premier single French Cancan, Inna Modja = Sainte Nitouche ou pas ?

Ah oui, carrément! Mais pour une fille c’est beaucoup plus facile d’admettre qu’elle est une Sainte Nitouche, plus qu’un homme.

Avec quel artiste aimerais-tu enregistrer un duo ?

Beaucoup ! J’aime bien Benjamin Biolay. Il a un univers tellement beau et poétique, c’est un artiste que je trouve très touchant. J’aime aussi un artiste qui s’appelle Mani, qui était dans le groupe Supermen Lovers et qui fait son album solo là. J’adore ce mec, il a une très belle voix.

(Elle fait une pause pour manger ses sushis)

C’est ton truc les sushis ?

Je ne peux pas dire que c’est mon truc parce que j’essaye de manger le moins de poisson et de viande possible mais quand il faut manger un truc dehors et qu’il n’y a rien de végétarien, les sushis c’est un bon compromis!

Tu étais mannequin avant de devenir chanteuse. Pourquoi ce changement d’orientation ? C’est ta passion pour la musique qui a repris le dessus ?

Mannequin en fait, c’était un métier comme un autre. Ça m’a permis de gagner ma vie quand j’étais étudiante. Mais ce n’est pas un métier que j’avais prévu de faire à long terme. Ça a commencé comme un petit boulot. J’ai fait des études de lettres et langues ainsi qu’une école de commerce; et quand j’ai terminé j’ai continué car je gagnais bien ma vie comme ça. Mais je n’ai jamais abandonné le projet de faire de la musique. J’attendais seulement de me sentir prête. Et comme je suis autodidacte, ça m’a pris dix ans !

Et tu t’es prise au jeu pour le mannequinat, ça t’a plu finalement ?

C’est plus sympa que d’être baby-sitter, c’est sûr. Mais dans tout métier il y a des avantages et des inconvénients. Et quand je fais quelque chose j’essaye d’en profiter et de passer un bon moment.

Quel est ton rapport à la mode ? Est-ce que tu t’y intéresses encore ?

Oui ! Et en plus je pense que la mode et la musique sont de choses qui vont bien ensemble. Par exemple quand on pense à la musique des années soixante, on pense tout de suite au look ! Et je crois que même les gens qui ont décidé de ne pas avoir de look, c’est un look. Pour moi la mode c’est un moyen d’expression, et ce n’est pas superficiel.

Comment définirais-tu ton style vestimentaire ?

Je pense que c’est un mélange de classique et de rétro. J’adore aller chiner dans les boutiques vintage, surtout en province.

La pièce dont tu ne pourrais jamais te séparer ?

Je crois que c’est un petit sac vintage Dior que j’avais acheté à New York il y a quelques années. Il est encore en super état, je le garderai toujours.

On a entendu dire que tu aimais beaucoup faire à manger et que tu étais plutôt gourmande. Alors c’est quoi ton secret pour garder ce corps de rêve ?

Je fais un peu de gym quand j’ai le temps ! En ce moment je n’en fait pas trop mais j’ai toujours été très sportive, j’ai commencé avec l’athlétisme vers treize-quatorze ans. Et je mange assez sainement.

Quels sont tes projets pour la suite, qu’est-ce qu’on te fait comme propositions ?

Des séries mode dans des magazines, des castings pour le cinéma aussi.

Tu aurais envie de creuser ça, la comédie ?

Oui, j’adore expérimenter de nouvelles choses, et je suis très curieuse de nature ! Mais je fais quelque chose surtout si le projet me plaît.

Et enfin, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

Que la tournée se passe bien, que j’aille partager l’album partout, et que je continue à être cool dans ma vie !

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