Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés et qui est le Little Dragon ?
Fredrik : On s’est rencontré au lycée on était dans la même classe… On a commencé à jouer puis on a entendu la jolie voix de Yukimi…On lui a demandé si elle voulait jouer avec nous. On est devenu amis puis on a vécu ensemble et c’est là qu’on a commencé à jouer ensemble. Quand on a voulu sortir un single il a fallu trouver un nom et le feu a toujours été un thème pour nous…Ce qui représente le feu c’est le dragon et en même temps, étant suédois, on est assez modeste donc on a opté pour « Little Dragon ».
Il s’est écoulé trois ans depuis votre dernier album « Ritual Union », que s’est-il passé pour vous individuellement et en tant que groupe pendant cette période ?
F : On a voyagé, fait une tournée mondiale, on a enfin pris du temps libre… On a aussi écrit ce nouvel album et construit un petit studio.
Quand on pense à la musique suédoise on pense tout de suite à ABBA, cependant ces dernières années les artistes suédois gagnent en notoriété (The Tallest Man on Earth, Miike Snow, Likke Li…), qu’est-ce que ça vous fait d’en faire partie ?
Yukimi : Oui la Suède est le troisième plus gros pays exportateur de musique après l’Amérique et le Royaume-Uni. Donc on on en est fier, il y a beaucoup de bonne musique suédoise.
Pour ce quatrième album vous avez travaillé dans votre nouveau studio à Göteborg, est-ce que ça a influencé votre création artistique ?
F : Oui on a enfin conçu nos propres pièces. Il y en une avec différentes galaxies, une dorée et rose, une pièce à l’envers, une pièce suédoise plus minimaliste… On se sentait comme à la maison, avant on était dans des studios mais professionnels…
Y : Oui c’était plus confortable.
Une de vos chansons sur cet album s’appelle « Paris »,est-ce que les villes sont une source d’inspiration ?
Y : Oui, on voit beaucoup de villes différentes et on est affecté, pas toujours de façon consciente, par le fait de beaucoup voyager et par les diverses villes. Oui c’est sûr.
Votre style musical est souvent d écrit comme « flou » car on y retrouve à la fois du RNB, de l’electro, de la pop ou même du jazz. Est-ce juste un grand mélange de chacune de vos influences ou un moyen d’atteindre un public plus large ?
F : Oui, je ne pense pas qu’on pense consciemment à atteindre un plus grand public, c’est plus un mix de nous tous et de ce qu’on croit être intéressant, de ce qu’on a envie d’écouter…
La voix unique de Yukimi est souvent soulignée, mais qu’est ce qui selon vous a fait votre succès mis à part cet élément ?
Y : Je pense que les gens aiment le fait que notre musique soit un peu différente, qu’elle ait ce mélange de saveurs… De plus, on est à une époque où la musique est faite de façon similaire et notre musique intéresse ceux qui sont curieux et qui veulent entendre quelque chose de différent…
F : Je pense que ça vient aussi du fait qu’on a travaillé dur, car le premier album et le second album ne sont pas si différents mais on a fait tellement de concerts et on travaillé tellement dur… Personne ne nous a donné ce succès.
Est-ce que vous avez remarqué une différence entre La Suède et les autres pays dans la façon dont votre musique a été accueillie ? Est-ce qu’elle a toujours été bien accueillie ?
Y : Pas vraiment… Notre succès en Suède grandit mais ça a démarré très lentement… On était plus soutenu au Royaume-Uni, aux USA…
F : Et en France…
Vous avez travaillé avec le talentueux SBTRKT, qu’est ce que vous en avez appris et comment est-ce que ça a influencé votre musique ?
Y : Honnêtement pas tant que ça… C’était une bonne expérience mais je pense que la meilleure chose en ce qui concerne cette chanson avec SBTRKT c’est la réaction du public. L’écriture a été faite en peu de temps car on était en tournée… Je ne l’ai pas rencontré, je lui ai juste envoyé des fichiers. Ce n’était donc pas un processus très excitant… Ce qui est génial c’est que les gens apprécient toujours beaucoup cette chanson.
Ma chanson préférée sur cet album est « Pretty Girls », quelle est la votre ?
Y : En ce moment, « Nabuma Rubberland » et « Underbart ».
F : Moi je les aime toutes.
Vous serez au festival français We Love Green French, qu’est-ce que vous aimez dans les festivals et qu’est-ce qui diffère des concerts ?
Y : Un plus grand public et aussi le fait que c’est un challenge car il y a beaucoup de gens qui ne sont pas forcément là pour ta musique, qui ne sont pas tes fans… On doit donc y mettre encore plus d’énergie, de cette façon les festivals sont un peu comme une douche froide, mais après tu montres que tu es à l’aise et alors c’est une douche chaude !
Une anecdote de tournée que vous aimeriez partager ?
Y : Malheureusement comme on a couru à droit à gauche ces derniers mois, ma mémoire est très floue ! Tout ce dont je me souviens c’est de ce qu’il s’est passé hier, qu’est ce qu’il s’est passé hier ? On était à Londres…
F : Oui !
Y : Cette semaine on a été de Londres à Bristol, on a passé une nuit au Canada, le jour d’après on était à New York pour quelques heures, après Londres et maintenant on est ici ! Donc ça a été fou mais bien !
Quelle est ta tenue préférée Yukimi sur scène?
Y : Ca dépend de mon humeur…Parfois je m’en fiche et j’ai envie d’être à l’aise. Parfois j’ai envie de me sentir glamour donc ça varie…
Qu’est ce que ça fait d’être la seule fille avec trois garçons ?!
C’est super !