Vers quel avenir professionnel vous prédestiniez-vous avant de devenir comédien ?
Très jeune, je prenais déjà des cours de musique et de théâtre et malgré une scolarité bancale, je m’orientais néanmoins vers un BEP vente, sans grande conviction. Mon père a eu l’intelligence de me pousser dans cette voie artistique, à condition que je rentre au conservatoire de théâtre. J’ai accepté sa proposition car je n’avais pas d’autre ambition que celle-là.
Qu’est qui vous a séduit à la lecture du scénario de « Demain ? » ?
En fait, ce rôle ne m’était pas destiné à la base. L’acteur retenu s’est désisté à une semaine du tournage et mon agent m’a aussitôt appelé pour venir retirer le scénario. J’en ai pris connaissance très rapidement et fus séduit par l’écriture de Christine Laurent, réalisatrice mais également scénariste. Son adaptation est très poétique.
Parlez-nous de votre personnage !
Je suis l’amoureux de Delmira Agustini, cette femme écrivain. Nous n’appartenons pas à la même classe sociale et, bien que sa famille me rejette, nous parviendrons malgré tout à nous marier. Je ne vous en dis pas plus !
Où a-t-il été tourné ?
Pendant deux mois, nous avons tourné au Portugal, à Sintra, près de Lisbonne, alternant les costumes d’époques et vintage. Nous avons vécu en vase clos durant plusieurs semaines dans ce pays que j’aime tant. C’était génial !
Vous tournez actuellement dans « Les Limiers » pour France 2. Quelques mots sur l’histoire, votre rôle, date de diffusion ?
Nous tournons les épisodes pilotes d’un nouveau polar, créé par Franck Philippon, dans la banlieue parisienne. J’ignore à ce jour la date de diffusion, mais peux déjà vous annoncer que le tournage des autres épisodes reprendra en fin d’année.
Les limiers sont en charge de traquer des fugitifs : ce sont des flics de terrains. J’interprète le rôle d’un lieutenant ambitieux qui a grandi en province et désire avant tout fuir la classe sociale dont il est originaire. Hors terrain, il est très branché soirée et filles.
Quel rôle rêveriez-vous d’interpréter et avec quel réalisateur ?
Un réalisateur ? Jacques Audiard, évidemment… Un rôle ? Un personnage à contresens qui soit très décalé de ma propre personnalité. Une catégorie ? Un vrai polar dans l’esprit de James Grady (Les six jours du Condor) ou de Jean-Pierre Melville.
Envisagez-vous de retourner sur les planches ?
J’espère, mais l’occasion ne s’est pas présentée ! Un agent te branche plus facilement sur l’image cinéma/télé. Ce n’est donc pas un choix personnel mais on peut lancer un appel !
Côté musique, Angelina Jolie vous a confié, lors du tournage de « The Tourist » être fan de votre album « Ba.Ba.tchi… » : politesse ou sincérité ?
(rire) C’est mon premier album solo, je l’ai autoproduit et l’utilise comme une carte de visite que j’offre aux femmes, car tous les titres portent un prénom de filles. Alors, oui, je l’ai offert à Angelina Jolie qui m’a fait son retour d’écoute deux jours après. J’ose espérer qu’elle était sincère ! De mon côté, j’en fus très flatté.
Par contre, je ne me rappelle pas l’avoir offert à Sharon Stone sur le tournage de « Largo Winch »…
Parlez-nous de votre band, qui collabore avec vous, qui écrit, qui compose ?
Nous sommes dans l’impro à fond ! Je travaille avec Joro (bassiste) et Bertho (violoniste). Personnellement, je pratique le Beatbox : j’imite les percussions avec ma bouche. Durant mes voyages, j’enregistre différents univers sonores (la voix d’une roumaine, le bruit des oiseaux, de la rue, …) que je balance ensuite lors de nos sessions.
Il y a dix ans, Siegfried, un ami, m’a initié au Free Jazz. Nous avons énormément travaillé ensemble et j’ai voulu conservé cet esprit là.
Autodidacte, vous avez appris au contact de musiciens jazz. Pensez-vous que cette formation musicale soit la plus motivante et la conseilleriez vous aux jeunes qui veulent se lancer ?
Plus jeune, j’allais au conservatoire pour apprendre le solfège et le piano, et j’ai même intégré une chorale. Mais, j’ai très vite arrêté car je n’en voyais pas l’intérêt à l’époque ! Adolescent, j’ai repris la musique, séduit par le Hip Hop, en raison de sa rythmique, des percussions. Je reconnais volontiers aujourd’hui ne savoir travailler qu’à l’oreille, ce qui est quelque peu handicapant. J’envisage donc de reprendre très vite une formation piano pour développer ma technique. Il n’est jamais trop tard pour bien faire !
Parlons un peu de vous, à présent…
Décrivez-vous en trois mots.
Poétique, Freestyle et Entier
Avez-vous une addiction particulière ?
Le travail bien fait
Le comble de la vulgarité.
Les hommes qui manquent totalement d’élégance envers les femmes
Côté mode, vous êtes plutôt chic ou choc ?
Total choc (rire !) En arrivant sur le tournage, je portais une tunique indienne sur un jean
Vous partez en voyage, quels sont vos indispensables ?
Mon dictaphone pour pouvoir enregistrer différentes ambiances sonores
Quelle situation peut vous déstabiliser ?
Les questions/réponses du tac au tac, comme là, tout de suite, maintenant
La cause humanitaire qui vous tient le plus à cœur ?
La faim dans le monde
Votre plus grande fierté ?
Pouvoir vivre de mes passions artistiques
L’achat réalisé avec votre premier cachet ?
Du matériel de musique, évidemment !
Vous rappelez-vous de votre premier passage à la télé ?
Oh oui, c’était pour la promo de « The Skylab » ; j’étais terrorisé, je préparais mes réponses. Mais, une fois sur le plateau, tout est allé très vite !