Sara Martins

D’origine capverdienne, Sara Martins grandit à Lyon et suit une formation de danse classique à l’Opéra dans cette même ville. Passionnée de théâtre, elle intègre ensuite l’option art dramatique au lycée Saint-Exupéry. Engagée sur la pièce « Le Radeau de la Méduse », mise en scène par Roger Planchon, cette expérience déterminante influencera son départ pour Paris, afin d’intégrer le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. Pendant ces trois ans d’école, elle commence à tourner aux côtés d’Olivier Marchal dans la série « Police District » de 1999 à 2002. Puis elle enchaîne les expériences de théâtre dans « Minetti » de Thomas Bernhard, « Le costume » de Peter Brook, « Les trois sœurs » de Tchekhov. Entre deux pièces, elle poursuit sa carrière à la télévision et se fait remarquer dans « Par amour » d’Alain Tasma, pour lequel elle obtient le prix du meilleur espoir féminin au Festival de Luchon en 2003. Sara ne revendique pas son côté fan de séries télévisées, bien au contraire, puisque la télévision lui a offert de beaux rôles dans « Les tricheurs » avec Pascal Légitimus et Leïla Bekhti, « Les mariées de l’Isle Bourbon » d’Euzhan Palcy, « Merci les enfants vont bien » de Stéphane Clavier et « Pigalle, la nuit » diffusée sur Canal+. BBC One diffuse actuellement, « Death in Paradise » ; série dans laquelle elle a obtenu le rôle principal.

Côté cinéma, après quelques brèves apparitions dans plusieurs longs métrages, elle aborde maintenant des rôles importants comme dans « Orpailleur » de Marc Barrat, « Le Marquis » de Dominique Farrugia ou « Mensch » de Steve Suissa, qui lui vaut d’être pré-nominée aux Césars 2010.

Depuis le 25 janvier 2012, Sara partage la pièce de David Mamet « RACE » à la Comédie des Champs Élysées avec Yvan Attal, mise en scène par Pierre Laville, et ce jusqu’au 13 mai.

Dans une Amérique marquée par la question raciale, trois avocats sont sollicités pour défendre un blanc, accusé de tentative de viol sur une jeune femme noire. L’enquête oscille entre séductions, ruses et manipulations. Un grand choc, passionnant et jubilatoire….

Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?

Plusieurs facteurs étaient réunis pour que je le trouve très excitant. Tout d’abord, il s’agissait de la dernière pièce de David Mamet (que je respecte profondément), jouée à Broadway entre 2009 et 2010. D’autre part, je savais qu’Yvan Attal (dont j’étais très fan) était déjà associé au projet. La curiosité et l’enthousiasme me tenaillaient, bien que je trouvais la pièce un peu dangereuse, complexe même, mais très habilement écrite. Un huit clos, un cabinet d’avocats, une écriture juridique dans lequel tous les préjugés sont abordés (racisme, sexisme, …). La priorité au théâtre consiste à transmettre un message au public.

Mon rôle de jeune avocate enthousiaste, qui obtient son premier poste dans un cabinet new-yorkais, entre deux juristes (un noir et un blanc), va tenter d’imposer ses idées en toute transparence, au risque de perdre ses illusions.

Sujet d’actualité ! On a le sentiment d’être à nouveau plongé dans l’affaire DSK, faux ?

Effectivement, la réalité a rattrapé la fiction et il s’est avéré que David Mamet fut très visionnaire, en écrivant cette pièce quelques années avant cette affaire. Bien qu’au cœur de l’actualité, les spectateurs curieux se sont très vite détachés du procès DSK en assistant à « Race ». Je ne vous cache pas que la peur d’être targué d’opportuniste avec ce scandale nous a néanmoins effleurés.

La ségrégation raciale, qui sévit toujours, porte-t-elle atteinte à votre vie personnelle et professionnelle ?

Si la ségrégation raciale est encore bien présente aux États-Unis, elle ne s’applique pas en France, ou de façon plus sournoise. L’évidence est visible à travers les faits divers reportés dans l’actualité. Les clichés et les préjugés entretiennent une image dévalorisante, entretenant ainsi un vieux racisme latent dans l’inconscient collectif.

Mon métier ne m’envisage que pour des rôles de femme noire, car le public doit pouvoir s’identifier à moi. Très jeune, j’adorais Marylin Monroe, et pourtant elle est blanche ! Lorsque je me suis lancée dans cette carrière, mes proches pensaient que je ne parviendrais à décrocher que des rôles de femme de ménage. Vous voyez, on avance ! C’est un espoir pour les générations plus jeunes, j’en suis convaincue.

Yvan Attal vous a-t-il suggéré quelques conseils sur votre interprétation ?

Non, bien sûr, il est trop respectueux pour agir ainsi. Il vous considère d’égal à égal et ne désire à aucun moment se mettre en avant. Son travail personnel est une belle école. C’est un homme réaliste, sincère, honnête. Il est très fédérateur. Yvan est un partenaire formidable, en permanence dans l’échange : c’est un élément moteur.

Théâtre, Cinéma, Télévision… Lequel de ces univers vous correspond le mieux ?

J’affectionne plus que tout le théâtre, pour le plaisir qu’il procure, car le résultat est immédiat face au public. Le cinéma, quant à lui, est plus galvanisant, mais le résultat en revient au réalisateur lors du montage. La technique de travail est différente et doit être efficace en un laps de temps imparti.

Le tournage de la Saison 2 de « Death in Paradise » est prévu de mai à Septembre en Guadeloupe. Pas trop déprimant de travailler lorsque d’autres abusent du farniente à cette époque de l’année ?

Hum, j’avoue ! Pour nous, il s’agit d’un véritable marathon ! Nous travaillons six jours sur sept, à raison de douze heures par jour. La série est en anglais et m’oblige donc à travailler davantage. Mais le cadre est idéal et rend l’activité plus ludique. Ma famille en profite pour me rejoindre et vaquer à ses occupations touristiques, contrairement à moi qui n’ai rien visité de ce lieu paradisiaque, jusqu’alors.

Quel regard portez-vous sur cette série, en sachant que vous y tenez le rôle principal ?

Avec mon acolyte, nous formons un binôme percutant, à travers lequel notre fonction policière est empreinte de déductions relativement chaotiques. Je fonctionne à l’intuition et lui ne croit qu’aux vertus de la logique. Cette comédie policière repose avant tout sur le choc des cultures. Qui aime se moquer des Anglais ? Les Français bien sûr, et réciproquement.

Le cinéma vous offre enfin des rôles plus importants. Est-ce à dire que la profession reconnait enfin votre talent ?

Je dirais plutôt que mon parcours, mon travail personnel et la maturité acquise font qu’aujourd’hui je suis meilleure actrice et donc plus sollicitée. Les rôles offerts me correspondent davantage et sont plus en adéquation avec mon âge et ma personnalité.

Quel rôle rêveriez-vous d’incarner aujourd’hui, et avec quel réalisateur ?

Le rôle idéal ? Buster Keaton ou Charlie Chaplin. Le réalisateur idéal ? Audiard.

D’autres projets pour 2012 ?

Cet automne, nous reprendrons le tournage de « Détectives » de Lorenzo Gabriele avec Philippe Lefebvre. Cette série pour est comparable à la comédie policière « Clair de Lune ».

Parlons un peu de vous à présent !

Décrivez-vous en trois mots.

Rêveuse – Profondément optimiste – Ambitieuse

Avez-vous une addiction particulière ?

Les séries télé

Le comble de la vulgarité.

Certaines personnes se vantent de leurs bonnes actions sociales, mais ne posent même pas un regard sur les SDF qu’ils croisent.

Côté mode, vous êtes plutôt chic ou choc ?

Plutôt brouillon ! Je casse volontairement le côté overdressed. Je porterais aisément une robe chic avec baskets ou un jean avec escarpins.

Vous partez en voyage, quels sont vos indispensables ?

Mon huile pour le corps, un livre et mon iPod

Quelle situation peut vous déstabiliser ?

Adresser un discours devant plusieurs personnes me bloque.

La cause humanitaire qui vous tient le plus à cœur.

Tout ce qui touche à l’enfant, et particulièrement la malnutrition infantile en Afrique.

Votre plus grande fierté.

D’être la fille de mes parents

L’achat réalisé avec votre premier cachet ?

L’acquisition d’un appartement

Vous rappelez-vous de votre premier passage à la télé ?

Sincèrement, non ! Par contre, je me rappelle très bien de mon passage au Grand Journal, pour la promotion de « Pigalle, la nuit ». J’étais tout à la fois excitée et effrayée. Ce jour là j’ai vraiment fait un effort de toilette et ma tenue était harmonieuse. (rires)

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Véronic DiCaire nous vient tout droit de l’Ontario (Canada), d’où elle est originaire. À la fois belle et talentueuse, cette femme manipule à la perfection humour et émotion.Très jeune, sa passion pour le chant et ses compétences vocales interpellent plusieurs artistes canadiens qui lui offrent leurs premières parties. Puis, sa carrière se poursuit à travers la comédie musicale où elle tient le rôle de Sandy dans Grease (adaptation québécoise). En 2003, elle interprétera Roxie Hart dans Chicago au côté d’Anthony Kavanagh (à Montréal) et Stéphane Rouseau (à Paris). Elle sort un premier album folk rock chez Warner en 2002 et un second en 2006. Elle poursuit son actualité, en composant avec diverses cordes à son arc, en tant que chanteuse et animatrice télé. Elle apparaît également dans une télé-série et tient un rôle dans la pièce « 2006 Revue et Corrigée », au théâtre. Puis elle débute en 2008 en tant qu’imitatrice de grandes voix de la chanson française et américaine. Son public québécois est conquis. La providence mettra sur son chemin Céline Dion et René Angélil qui lui proposent alors d’assurer la première partie du spectacle Taking Chances, au Centre Bell à Montréal. Une opportunité inespérée qui la conduira vers le triomphe et la consécration.Actuellement, vous la retrouvez sur M6, dans l’émission X-Factor où elle fait partie du jury aux côtés de Christophe Willem, Henry Padovani (du groupe Police) et Olivier Shultheis.

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