Une Victoire de la Musique dans la catégorie « Révélation du public », en 2010. Une énorme tournée en France et aux quatre coins du monde. Ils se produisent également dans de prestigieux festivals anglais comme Glastonbury et The Great Escape. Sorti le 27 février, leur deuxième album intitulé « Pony Pony Run Run » créé au pays basque, s’envola ensuite jusqu’à L.A., où il fut confié au producteur américain Andrew Dawson, afin d’en assurer le mixage. Il est temps pour vous (si ce n’est déjà fait !) de découvrir cet album haut en rythmes et sonorités, des sons variés inspirés lors de leurs voyages à la Réunion, au Japon, en Allemagne… Du très lourd assurément, qui assurera au groupe sa place au soleil dans les palmarès 2012 !
En pleine promotion, Antonin, un des membres du groupe, nous accorde quelques minutes pour répondre à nos questions.
Lequel de vous trois a baptisé le groupe Pony Pony Run Run et pourquoi ce nom ?
Nous avions un faible pour « Pony », mais ne faites aucun rapprochement avec le cheval, il n’y en a pas ! Nous voulions un nom rythmé qui s’assimile à notre univers musical, jusqu’au jour où Gaétan est entré dans le salon en nous clamant « Pony pony run run ». On a ri, puis on a validé tous les 3. C’est un peu long, je vous l’accorde, mais nous ne sommes pas très fans du PPRR, que nous pouvons lire sur certains articles : cette abréviation casse le rythme !
Qui est le leader du groupe ?
Bien avant l’album, Gaétan était déjà aux commandes. Les lignes de voix, la réalisation, la production… il poursuit donc. Mais nous sommes un groupe scellé et décidons de tout ensemble.
À quel métier vous prédestiniez-vous avant de vous investir dans Pony Pony Run Run ?
J’ai suivi ma fin du cursus au sein de l’École des Beaux-Arts de Nantes et c’est là que j’ai fait la connaissance de Gaétan et son frère. Fans de musique, le courant est très vite passé entre nous trois. Ils m’ont ensuite proposé d’intégrer leur groupe, pour jouer du synthé et de la guitare.
La musique fait partie intégrante de notre vie et il est évident que nous serions toujours dans cet univers artistique, si Pony Pony Run Run n’existait pas. On aurait donc poursuivi dans cette voie, en pratiquant la musique expérimentale et l’art plastique.
Où et quand avez-vous étudié la musique ?
Gaétan a suivi très jeune des cours d’éveil musical, puis a intégré le conservatoire et la fac de musicologie. Nous avons un parcours similaire, ce qui nous permet de travailler sur des bases existantes et de peaufiner sur le tas.
Quatre mois après la sortie de votre premier album, vous vous produisez dans l’émission Taratata sur France 2. Tout va très vite ! Ce succès rapide et la médiatisation qui s’en suit vous surprennent-ils ?
Après deux ans de tournées à travers le monde, nous étions « acteurs » de cette reconnaissance que nous ressentions au fur et à mesure de nos concerts. Des salles de plus en plus remplies par un public qui chante votre répertoire ; c’est magique ! Nous avons travaillé très dur pour en arriver là, vous savez ! Grâce au web, « Hey you » a fait le tour du monde.
En 2010, on vous décerne une Victoire de la Musique « Groupe ou Artiste révélation du public de l’année » ainsi qu’un MTV Europe Music Awards du « Meilleur Groupe ou Artiste Français de l’année ». Quelle consécration ! Envisagiez-vous dès lors la composition de votre second album, afin de maintenir le cap et de hisser la barre encore plus haut ?
Nous l’envisagions depuis quelque temps déjà, mais dans le tumulte de nos agendas bien remplis, nous n’avions pas une minute pour nous poser vraiment, et composer en balance ne rentre pas dans notre mode de fonctionnement. Il est vrai que nous étions quelque peu frustrés par cet état de fait et que nous voulions innover, mais nos engagements ne nous laissaient que peu de répit.
Très inspirés par la musique anglo-saxonne, vous ne chantez qu’en anglais. Est-ce un choix commun et réfléchi, laissant entendre qu’il serait plus facile ainsi de véhiculer vos albums à travers le monde ?
Très sincèrement, on ne s’est jamais posé la question. Notre univers musical correspond à un folklore anglophone, ça coulait donc de source ! L’anglais s’adapte beaucoup plus facilement à une rythmique, mais ce n’est pas forcément un atout majeur pour véhiculer sa musique à travers le monde, détrompez-vous ! Le marché anglais est très difficile à intégrer, car ils vivent en totale autarcie.
En dehors de la France, dans quels pays vous a-t-on réservé un accueil inespéré ?
En Allemagne et au Japon, par exemple, il existe de nombreux clubs café qui ouvrent leurs portes aux artistes pour leur permettre de se produire et de se faire découvrir. La culture est bien différente. Nous n’avons pas ce concept en France et c’est dommage !
Nous gardons un souvenir mémorable de la Pologne ! Alors que nous faisions les balances, la salle se remplissait de façon impressionnante. Nous n’avions que peu de places pour nous mouvoir, mais le public était très réceptif. Internet est un outil de communication puissant qui ouvre de nombreuses portes ; certaines personnes connaissaient nos chansons ! Nous avons ensuite fêté notre soirée, tant nous étions heureux de notre prestation. Au petit matin, nous avons rapidement déchanté dans notre chambre d’hôtel : on nous avait volé tous nos papiers…
Concernant votre nouvel album, vous gérez vraiment tout ? Paroles, musiques, pochettes, vidéos ? Où trouvez-vous l’inspiration ? Quels sont les éléments déclencheurs ?
Nous travaillons à l’instinct. Spontanément, on évolue dans un ping-pong musical, inspiré de différents sons importés des pays dans lesquels nous nous sommes produits. Evoluant dans une dynamique permanente et avant de nous lancer dans le second album, nous sommes repartis « en touristes » dans tous ces lieux. Une semaine à Berlin, une semaine à Tokyo, une semaine par ci et par là…. Des vacances méritées, ludiques et créatrices.
Gaétan gère les graphismes, Anaël les vidéos, mais nous faisons également appel à des personnes talentueuses qui, à notre demande, nous proposent différents produits que nous sélectionnons d’un commun accord.
L’été dernier, alors que l’heure était au farniente, vous vous êtes tous les trois installés dans un studio à St-Jean-de-Luz, pour travailler sur cet album. Vous imposiez-vous des plages horaires de travail ? Avez-vous joint l’utile à l’agréable ?
Sincèrement, nous n’avions rien programmé du tout ! Il nous arrivait d’être hyper efficaces en une seule journée et d’enchaîner la semaine avec des problèmes techniques ou de raccordements tels que nous partions nous détendre à la plage. Nous nous étions cependant fixé un objectif : nous devions être prêts pour septembre !
Votre tournée a démarré en mars, quelques dates de concerts ou de festivals à nous révéler ?
Après l’Allemagne et la Suisse, nous nous produirons à partir de mi-avril dans différentes villes en France. Le Trianon à Paris nous ouvrira ses portes les 2 et 3 mai. Nous chanterons lors du Festival de la Rochelle, après le feu d’artifice. D’autres dates sont encore à valider, je ne peux donc vous les annoncer toutes à ce jour, mais vous invite à consulter notre Tour Date.
Envisagez-vous des projets solo dans un univers musical autre, parallèlement à Pony Pony Run Run ?
Il est vrai que nous avons tous trois quelques projets solo en stand-by, mais pour l’heure, nous nous focalisons entièrement sur ce nouvel album. À suivre…
Rassurez-nous, il vous reste un peu de temps libre pour vos vies personnelles ?
En effet, on tente de préserver nos partenaires, en leur consacrant un peu plus de temps.
Quelle relation entretenez-vous avec les réseaux tels que FB et Twitter ?
On trouve les réseaux cool, dans la mesure où les gens qui nous suivent se connectent spontanément. Nous gérons FB et Twitter en parallèle avec le label, et y déposons quelques photos prises lors de notre promotion ou concerts. Gaétan était très fan l’été dernier des couchers de soleil qu’il postait régulièrement sur notre mur ! (rire !)