Michèle bonjour ! Par quel biais avez-vous eu vent de la pièce de Géraldine Aron, que vous interprétez actuellement ?
La personne qui me l’a conseillé connaissait mon intérêt pour le théâtre anglo-saxon. J’ai de suite pris connaissance du script et j’ai été conquise !
Qu’est ce qui vous a séduit dans ce monologue ? Le fait d’adapter une situation déjà vécue vous permet-elle de vous mettre davantage dans le personnage ?
Non, je n’ai pas de compte personnel à régler sur scène. L’humanité qui se dégage de ce récit m’a interpellée, avant toute chose. Bien qu’Angela se présente en tant que victime, on va très vite découvrir la véritable origine de sa rupture : son comportement. Son attitude est responsable en partie de son divorce. Son mari, quant à lui, n’est ni victime, ni coupable.
Quels sont les points communs entre Michèle Laroque et Angela Dupuy-Lévy ?
Un trait de caractère ? Sans une once d’hésitation : l’Amour des Chaussures.
Toujours en tournée, votre prestation remporte un vif succès. Votre public est-il plus féminin, car plus concerné par votre regard sur la séparation ?
Non. La salle compte autant d’hommes que de femmes, je crois. Mais une chose est certaine, ils ne rient jamais ensemble au même moment. Les hommes et les femmes sont très solidaires, en fait !
Lorsqu’on cite votre nom, suivent irrémédiablement ceux de Pierre Palmade et Muriel Robin… Le trio infernal ! Cela vous gêne-t-il ? Même humour ou même étiquette ?
Cela ne me gêne absolument pas. Bien que nous gérions nos carrières individuellement, nous sommes unis par le même humour, non ? On ne peut absolument pas le renier.
À quand un nouveau duo avec Pierre Palmade ?
Très très bientôt !… Dans quelques mois !… Octobre !…
Si « Ils s’aiment ! » et « Ils se sont aimés » avaient été coécrits par Pierre Palmade et Muriel Robin, je travaille actuellement avec Pierre à l’écriture de notre nouvelle pièce.
Cinéma, one woman show, vous ne vous arrêtez donc jamais ? Après quoi courrez-vous constamment ?
Non, je m’arrête beaucoup plus souvent et n’accepte de jouer dans un film, qu’une fois par an en moyenne. En 2009, j’avais tourné dans « Oscar et la Dame Rose », de Eric-Emmanuel Schmitt et plus récemment dans « Monsieur Papa » réalisé par Kad Merad (son premier film !), au côté de Gaspard Meier et de Vincent Perez.
Ouverture prochaine du 64e Festival du Cinéma à Cannes. Participerez-vous à cette manifestation ?
Oui, bien sûr, je serai au côté de Kad Merad pour présenter « Monsieur Papa », qui sortira d’ailleurs le 1er Juin 2011.
Actuellement, avez-vous d’autres projets en cours, ou vous concentrez vous uniquement sur votre tournée ?
En dehors de la tournée, je travaille sur une adaptation de la pièce en elle-même. Je réécris le scénario dans un contexte plus cinématographique, et qui aurait pour titre « Journal d’un brillantissime divorce ». Je compte bien l’adapter et la porter à l’écran, en tant que réalisatrice. Un projet en cours…
Question mode à présent. D’où provient cette élégance naturelle que vous affichez ? Avez-vous un styliste attitré ?
J’aime les tenues sobres, élégantes, mais aussi confortables. Je n’ai pas de styliste attitré. Je fonctionne uniquement aux coups de cœur, dans la mesure où je reconnais rapidement les vêtements adaptés à ma silhouette.
Sur scène, vous formez un couple avec Christian Louboutin. Il ne vous quitte jamais, quel lien vous unit à cet accessoire de mode ?
J’ai réellement une passion pour la chaussure. Quoique vous portiez, elle complète votre tenue à merveille ! Elle est un accessoire de mode indispensable. Vous pouvez porter la plus jolie robe de votre dressing, si la chaussure ne vous met pas en valeur, vous n’aurez aucune allure. Louboutin a su conquérir les femmes d’aujourd’hui en proposant des escarpins sobres et élégants « à semelles rouges » (sa marque déposée !). Ils sont si jolis, donnez-moi une bonne raison de m’en priver !
Vous êtes fidèle aux Restos du Cœur depuis plusieurs années déjà. Qu’est ce qui vous séduit particulièrement dans cette grande réunion annuelle : défendre une cause importante, retrouver l’équipe, vous amuser sur scène, …
Les trois à la fois ! On se retrouve avec plaisir chaque année, rempli de l’année qu’on vient de vivre tous, chacun de notre côté. On chante et l’on s’amuse dans une ambiance « bon enfant » tout en mettant notre image au service d’une cause humanitaire. Quand on sait le nombre de personnes qui vivent aujourd’hui dans une situation plus que précaire… Les chiffres sont impressionnants… Alors, si nous pouvons à travers cette action contribuer à leur apporter un semblant de vie décente…
Vous parrainez également les associations Enfance et Partage de Normandie et Enfant Star et Match, de quelle façon vous investissez-vous ?
Et l’association « Faire Face » également. Le fait de participer à quelques manifestations durant lesquelles nous pouvons, grâce à notre notoriété, faire oublier aux enfants leurs solitudes et leurs détresses, me réjouit. Voir leurs regards s’illuminer un instant et pouvoir leur communiquer un peu de notre énergie, ce sont des moments de partage intense, gorgés d’émotions.