Superbus

Après plus de dix ans de carrière, Superbus nous revient pour cette rentrée 2012 avec un nouvel album, intitulé « Sunset ». Des sonorités pop-rock aux influences américaines variées, ce nouvel opus devrait sans aucun doute combler les fans du groupe et séduire les petits nouveaux. En promo dans les locaux de leur maison de disque Polydor-Universal, nous sommes partis à la rencontre de Jennifer et de ses quatre acolytes.

Cela fait maintenant deux ans que l’on ne vous avait pas vu, depuis la sortie du best of. Qu’est-ce que vous avez fait pendant ces deux années ?

On s’est beaucoup reposé, parce que c’est vrai qu’on avait enchainé tournées et albums pendant 10 ans et on avait besoin de prendre l’air. Notre batteur est parti habiter aux Etats-Unis, moi j’ai bossé sur d’autres projets en studio avec un collectif de belges sur un autre projet, chacun s’est occupé de ses enfants, parce qu’il y a qui ont des enfants… On a eu une vie un peu normale pendant deux ans, on en avait besoin. J’ai quand même continué à écrire des chansons parce que je ne peux pas m’arrêter et puis voilà, on s’est retrouvé avec une trentaine de titres… On n’a pas arrêté de s’appeler, de se voir mais on s’est dit qu’on allait prendre le temps. Et au final, on s’y est remis il n’y a pas très longtemps.

Vous nous revenez donc avec un nouvel opus, intitulé « Sunset », on y retrouve plusieurs chansons en anglais, est-ce qu’on peut dire que Superbus poursuit son virage à l’international ?

Ce n’est pas un virage à l’international parce qu’on est vraiment un groupe français, on a très peu joué à l’étranger… Là c’était une envie d’enregistrer ailleurs et de se retrouver dans une équipe américaine. C’est quelque chose qui, je pense, fait rêver beaucoup de musiciens qui ont une culture comme ça. Moi j’écoutais beaucoup de musique américaine ou anglaise et c’est vrai que c’est des rêves de gamin. Donc on s’est retrouvé là-bas. Il y a des chansons en anglais comme il y en a eu sur les quatre premiers, donc ça s’est fait comme ça. On est un groupe qui ne sait pas où si situer : on est français mais on aime beaucoup de choses !

Et par rapport à l’anglais, est-ce que ce n’est pas plus facile d’exprimer des choses dans cette langue ?

Non, ce n’est pas plus facile. Pour moi, il faut que les mots aient une vraie sonorité musicale et c’est vrai que l’anglais sonne tout de suite beaucoup mieux, mais par contre, tu ne peux pas exprimer de choses très palpables, c’est très vite cloisonné parce que n’est pas ma langue maternelle. Mais c’est vrai que pour la sonorité, ça marche tout de suite et c’est plutôt marrant !

Vous avez fait appel à Billy Bush pour travailler avec vous sur le son de l’album « Sunset ». Est-ce que sont ses collaborations avec Garbage qui ont fait que vous avez été séduits par lui ?

En fait, c’est la chanteuse qui nous a présenté Billy Bush, qui est son mari. Elle m’a dit que c’est lui qui avait produit leur dernier album, donc j’ai voulu écouter ce qu’il faisait. Elle m’a passé le disque de The Naked And Famous qui est un groupe qui est sorti il y a peut-être deux ans et j’ai adoré ce disque. J’ai trouvé que c’était vraiment un truc nouveau et ça faisait vraiment du bien. Du coup, je me suis dit qu’on pourrait peut-être essayer de partir avec ce Billy Bush, qui est super sympa en plus et qui était très content de travailler avec nous. C’est vrai que c’est un son assez « crade », assez fort, compressé… Et nous qui avons toujours eu des productions assez propre et bien léchée, on s’est dit qu’on allait essayer de partir avec un mec qui fait des choses un peu plus « indés ».

On retrouve aussi deux featurings sur l’album, avec un Richie Sambora, qui n’est autre que le guitariste de Bon Jovi depuis 1983, et un autre avec Marco Kamaras. Est-ce qu’il y a des futures collaborations qui vous feraient envie pour la suite ?

Non pas forcément, c’est un peu sur le moment en fait. Là, Richie Sambora, c’était parce qu’on avait besoin d’un solo de guitare un peu kitsch, avec le mec qui a le vent dans les cheveux… Il était dans le studio à côté et on s’est dit qu’il fallait qu’on ose lui demander. On a mis 15 jours avant de lui demander, mais on l’a fait ! Et bizarrement, il était super ouvert, il a accepté de suite.

Et Marko Kamaras, c’est un mec que j’ai découvert en live, qui commence à peine, il prépare un EP et c’est surtout physiquement que je le voyais dans la chanson. Il fallait quelqu’un d’un peu androgyne et il est l’est complètement. Il est très impressionnant, et quand on écoute sa voix, on ne sait pas si c’est un garçon ou une fille… Après, dans le futur, je ne sais pas.

Dans le titre « All Alone », tu parles de ton envie de Los Angeles, d’y partir seule… Comme on l’a dit plutôt, l’album a été en partie enregistré là-bas, on sait également que c’est en revenant d’un séjour aux Etats-Unis que tu as eu envie de former le groupe, tu sembles donc très liée au continent américain. Comment l’expliques-tu ?

Je ne sais pas, je ne peux pas te dire. Pour moi, la musique se passe là-bas, après, je ne dis pas qu’en France on n’a pas de bons musiciens, on a des choses supers, mais le côté hyper positif des gens, les couleurs, la façon de faire… Tout ça me parle beaucoup plus qu’ici. Maintenant, c’est à petite dose, ça fait du bien de temps en temps d’y aller. Parce que ça a un côté superficiel Los Angeles, ce n’est pas « vrai ».

Dans le titre « L’été n’est pas loin », tu évoques une relation estivale… Est-ce que tu as eu beaucoup d’amours de vacances ?

Un peu plus jeune oui, mais c’est des amours de vacances oui, des histoires dont on ne se rappelle même pas. Ce morceau, c’est Patrice qui a écrit la musique. Il me l’a envoyé et je me suis dit qu’on avait jamais fait un truc comme ça, aussi lent, un peu 60’s, à la Bardot… Il fallait que je trouve quelque chose d’un peu sexy, sensuel et j’avais peur de le faire car c’était tout nouveau pour nous. Du coup, c’est un titre que j’aime beaucoup, qui clôt bien l’album. C’est un morceau de vacances d’été, sur la plage abandonnée…

Tu t’adonnes beaucoup à l’écriture et à la composition, que ce soit pour le groupe ou pour d’autres projets solo, où puises-tu ton inspiration ?

Je ne sais pas, ça vient comme ça. Je me mets devant mes instruments et ça vient. C’est la vie de tous les jours, les choses que je vois, les relations que je vis, des émotions tristes, joyeuses… C’est bizarre, je ne sais pas expliquer ça.

Plus de dix ans de carrière, ça vous fait quoi ? Et comment expliques-tu cette longévité ?

Je suis quelqu’un de fidèle moi, donc ça ne pouvait que durer longtemps. Maintenant, je ne sais pas combien de temps, mais je suis bien en famille et ce groupe, c’est ma famille, ce sont des gens que je connais depuis que j’ai 15 ans, donc je me sens bien comme ça, je me sens bien avec eux parce qu’on a une histoire. C’est vrai qu’un groupe, c’est compliqué à gérer quand même, c’est cinq personnalités… Et en plus, dès qu’il y a un petit peu de succès, cela devient vite cliché et tout le monde s’engueule et c’est normal ! On a traversé tout ça mais c’est aussi ce qui fait la vie d’un groupe.

Le nouvel album est dans les bacs depuis le 27 août, la tournée va débuter en novembre avec un passage à l’Olympia le 11 décembre, est-ce qu’après plus de dix ans d’expérience, l’appréhension est toujours la même quand vous montez sur scène ?

Oui ! Pour moi oui ! Mais je dois avoir un problème, je ne dois pas être comme tout le monde. Mais oui, c’est même dès qu’on sort un disque, dès qu’on fait n’importe quoi, je mets beaucoup de cœur à l’ouvrage. J’essaie de pas beaucoup le montrer car je trouve que ce n’est pas intéressant que les gens voient ça.

Des petites questions plus persos maintenant. Parmi vous cinq, qui est le plus organisé ?

Patrice, le guitariste, et moi je crois, je suis bien organisée !

Le plus flemmard ?

Aucun ! On bosse comme des porcs !

Le plus drôle ?

Mitch et Patrice.

Et le plus bordélique ?

Je crois que Greg le batteur est pas mal bordélique. Mais bordel matériel, il laisse trainer des trucs…

Être la seule femme parmi ces quatre messieurs, est-ce que ce n’est pas difficile parfois ?

Si, mais au final, je le vois comme dans une fratrie. De temps en temps j’ai l’impression d’être la maman et à d’autres moments, j’ai l’impression d’être la petite sœur.

Pour finir, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la rentrée 2012 ?

Qu’on passe une joyeux fin du monde et après, on partira en tournée !

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Humoriste, Comédien, Auteur, sa voix ne vous est pas inconnue, j’en suis certaine ! Sur Europe 1 à 11h50, dans « Faites entrer l’invité » avec Michel Drucker, la chronique « Mon œil », c’est lui ! Chaque samedi à partir de 11h00 dans « Samedi Roumanoff » aux côtés d’Anne, c’est encore lui ! Radio, télé, rien ne lui résiste, pas même les planches ! Après 6 mois de succès au théâtre Le Temple à Paris et une tournée à travers la France, la Belgique et la Suisse, Willy débarque « EN GRAND » les 3 et 4 février 2012 au Bataclan, avec son one man show, mis en scène par Anne Roumanoff. Pose Mag s’est rendu au Palais des Congrès de Lyon, le soir de la St Sylvestre, pour acclamer cet artiste à la voix atypique, certes, mais doté d’une prestance scénique bluffante.

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