Clément Sibony

Alors qu’il suit les cours de Blanche Salant et Paul Weaver, Michel Spinosa lui propose son premier rôle au cinéma dans « Emmène-moi » en 1995. En 1998, c’est Olivier Dahan qui lui offre un rôle important dans « Déjà mort ». Il enchaîne avec « Un dérangement considérable » de Bernard Stora, et « Promenons-nous dans les bois » de Lionel Delplanque, aux côtés de Clotilde Courau et Vincent Lecoeur. Doté d’un charisme évident, il se fait remarquer et poursuit les tournages… « L’envol » de Steve Suissa avec Isabelle Carré, « A la folie… pas du tout » de Laetitia Colombani auprès d’Audrey Tautou, « Osmose » de Raphaël Fejtö aux côtés de Romain Duris. A sa carrière de séducteur, il privilégiera pour un temps les comédies d’auteur indépendantes… Après avoir joué les réalisateurs en herbe dans le très enjoué « Ze film » de Guy Jacques, il partage l’affiche avec Emmanuelle Béart et Charles Berling dans « Un fil à la patte » de Michel Deville. Sous la direction de Charles Belmont, il tourne pour la comédie de mœurs « Qui de nous deux », puis apparaît dans « Avril » de Gérald Hustache-Mathieu. S’ensuivront « L’Etrangère » de Florence Colombani, « L’âge d’homme » de Raphaël Fejtö et « Voir la mer » de Patrice Leconte.

Parallèlement, il rejoint le théâtre auprès de Clotile Courau ; un exercice d’acteur qu’il apprécie tout particulièrement, dans la pièce de Bernard Shaw « La profession de foi de Madame Warren », mise en scène par Michel Fagadau.

C’est en 2005 que Clément Sibony rencontre le metteur en scène Marcial Di Fonzo Bo…Il joue alors dans « La tour de défense », « Les copi » au Festival d’Avignon, « La mère ». Une collaboration créatrice et fertile.

Pour l’heure, nous le retrouvons aujourd’hui avec une actualité chargée, dans cet univers qui le passionne tant : Théâtre et Cinéma.

Après le succès rencontré au Festival d’Avignon, cet été, L’ENTETEMENT de Rafael Spregelburd, mis en scène par Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo, se poursuit dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, jusqu’au 31 décembre 2011, avant d’enchaîner une tournée, dès 2012.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?

L’Entêtement est le dernier volet d’une série de 7 pièces, qui traite des péchés capitaux. Lorsque Marcial m’a présenté le projet, ce fut pour moi comme une évidence…Un nouveau défi à relever en adoptant une nouvelle forme de théâtre, propre à Marcial et Elise Vigier.

Interpréter cette pièce en plusieurs langues était-il un obstacle pour vous ?

La pièce est effectivement jouée en français, en espagnol et en valencien. Le plus délicat fut certainement l’adaptation du texte en plusieurs langues, mise en scène par Martial (argentin d’origine). Notons que L’Entêtement pose « le langage » comme lien entre les hommes : un bien commun. Quelques acteurs catalans de la troupe nous ont néanmoins coachés sur les textes en valencien, sachant que ces deux langues sont quelque peu similaires. Par contre, jouer en espagnol et en anglais ne me pose aucun problème majeur.

Le théâtre, la scène, est un univers dans lequel vous vous complaisez. En quoi l’exercice et le ressenti différent-ils du cinéma ?

Ce sont deux exercices diamétralement opposés. La scène nécessite de longues répétitions, suivie de représentations offrant toujours des ressentis différents, en fonction de notre jeu, du lieu et du public. Au théâtre, vous avez toujours une seconde chance lorsque votre interprétation d’un soir n’est pas à la hauteur. La scène offre des variantes à chaque représentation.

Le cinéma est plus figé. Vous êtes beaucoup plus naturel. Lors des tournages, on capte les bonnes prises et on enchaîne.

Côté cinéma, vous êtes à l’affiche de LET MY PEOPLE GO, une French Comédie de Mikael Buch, dont la sortie est annoncée le 28 décembre 2011, aux cotés de Nicolas Maury, Carmen Maura, Jean-François Stevenin et Amira Casar.

Cinéma toujours avec l’OISEAU d’Yves Caumon (Sélection Mostra Internationale de Venise) qui sortira le 25 Janvier 2012, et dans lequel nous vous retrouverons aux côtés de Sandrine Kiberlain et Bruno Todeschini.

Infatigable Clément Sibony ! Théâtre, Cinéma, puis Cinéma, Théâtre… Comment parvenez-vous à jongler de l’un à l’autre ?

Il est vrai que parfois c’est un exercice un peu sportif ! En septembre dernier, nous tournions « Let My People Go » la journée, et le soir je jouais dans la pièce «La mère », mais en dehors de cette période, tout s’est très bien enchaîné ! Tout est parfaitement planifié, ce qui nous permet de valider d’autres projets, lorsqu’ils se présentent.

Vous êtes-vous prédestiné très tôt au métier d’acteur ou est-ce le hasard qui a décidé pour vous ?

Le hasard a joué en ma faveur, alors que j’avais 14 ans. Pour la petite histoire, c’est une copine qui m’a transmis un jour un numéro de téléphone, afin de participer à un casting pour participer à un téléfilm. J’ai tenté l’expérience et obtenu le rôle. Du pur hasard !

Durant votre parcours, quelles ont été vos rencontres marquantes et décisives pour votre carrière ?

Sincèrement, je n’en sais rien. J’ai fait de très belles rencontres durant toutes ces années, comme celle avec Olivier Dahan, puisqu’il m’a offert mon premier rôle important dans « Déjà mort ». Mais rien n’est jamais acquis… Ma rencontre avec Martial Di Fonzo Bo au théâtre est également riche…. Plus récemment, j’ai adoré celles avec Yves Caumon et Mikael Buch !

Dans quelle catégorie de film souhaiteriez-vous tourner ?

Chaque projet cinématographique est si différent, tant par son univers que les rôles offerts. J’ai apprécié « Voir la mer » de Patrice Leconte, un film romantique, tout autant que la comédie « Let My People Go » ou « Oiseau » un peu plus austère, un drame néanmoins léger. Et puis, je ne tiens pas à rentrer dans un seul et unique registre. Alors passer d’un film médiéval à un projet de comédie musicale, pourquoi pas ?

Avec quel réalisateur aimeriez-vous travailler ?

Je suis incapable de répondre à cette question, mais une chose est certaine j’aimerais tourner avec Andrea Arnold, que l’on surnomme la Jacques Audiard anglaise. (rire)

Avez-vous d’autres projets en cours, ou vous concentrez-vous principalement sur la tournée de l’Entêtement ?

La tournée démarre au printemps, mais j’ai effectivement d’autres projets (cinéma et théâtre) en cours. A suivre, car je n’en dirais pas plus aujourd’hui…

Parlons un peu de vous….

Quelle est votre qualité première ?

Je suis un bon cuisinier.

Et votre défaut majeur ?

Le retard.

Avez-vous une addiction particulière ?

J’écoute trop de musique !

Côté mode, vous êtes plutôt chic ou choc ?

Ca dépend de l’humeur du jour… Je peux être chic, mais tout à la fois choc lorsque je porte mon tee-shirt rock, mon jean troué et mes baskets…mon look ado 14 ans ! (rire)

Vous partez en voyage, quels sont vos indispensables ?

Mes petites enceintes… pour ma musique… toujours et encore.

Quelle situation peut vous déstabiliser ?

La violence.

Votre dernière colère ?

Ce matin en écoutant Philippe Lefebvre sur France Inter.

Votre dernier achat « coup de cœur » ?

Des Azuelos du Portugal.

A l’aube de cette nouvelle année, quel est votre vœu le plus cher ?

Qu’on arrête de parler de la crise et qu’on passe enfin à autre chose !

Informations

Articles similaires

Axelle Red

Fabienne Demal, plus connue sous le nom d’Axelle Red, est née le 15 février 1968 à Hasselt (Belgique). Chanteuse, auteure, compositrice et interprète, elle sort son premier album en 1993 Sans plus attendre qui connaîtra très vite le succès en France, mais aussi en Suisse, en Belgique, au Canada, et s’écoulera à plus de 500.000 exemplaires. S’ensuivront alors d’autres albums soul, rythme & blues, des scènes prestigieuses, des tournées et de nombreux concerts de soutien et de solidarité auxquels elle participe activement. Elle nous revient aujourd’hui avec un nouvel album «Un cœur comme le mien », sorti le 4 avril 2011.

Lire

Manu Larrouy

Révélé « Découverte » 2009 des Francofolies de la Rochelle, grâce à son premier album, « Mec à la Coule », Manu Larrouy quitte alors Toulouse pour s’installer à temps plein à Paris. Il peut ainsi, tout à loisir, envisager son nouvel album et composer quelques chansons d’amour, mettant de côté le reggae qui rythmait son opus précédent. Beau (vous en conviendrez !) mais également chancelant et vulnérable, Manu Larrouy nous revient avec un album pop et romantique : 12 titres teintés d’émotions, dans lequel il nous révèle ses failles sans pudeur. Sorti le 16 avril, « Des mots doux, des mots durs » parle d’amour, de vérité, de la fragilité d’un couple. Bref ! Manu nous parle de lui et de sa vie amoureuse devenue chaotique le jour où sa belle part sans se retourner. La faute à qui ? L’album a été réalisé par Manu (paroles et musiques) auxquels ont collaboré l’ancien guitariste et songwriter orfèvre des Innocents, Jean-Christophe Urbain, et secondé par l’ingénieur du son Jean-Paul Gonnod.

Lire

L'aventure du Windows Cube

Le 5 octobre 2015 débutait l'aventure du Windows Cube, organisée par les équipes de Microsoft.Cette structure, installée au pied du célèbre Centre Pompidou à Paris, n'a pu que vous interpeller si vous êtes passé dans le coin durant cette période. Il s'agissait en effet d'un gros cube bleu transparent ! Le but de cette installation, faire découvrir les nouveautés Microsoft, comme Windows 10 mais aussi les Surface Pro 3 et Pro 4, les tablettes lancées par Microsoft. Elle était ouverte au grand public, de quoi démocratiser l'univers Windows en présentant les nouveautés dans un espace de 240 m2 répartis sur deux étages, avec un bar à upgrade vers Windows 10 sur son propre ordinateur.

Lire