François-Xavier Demaison

Acteur au talent d’humoriste indéniable, François-Xavier a suivi la classe libre du Cours Florent, comme on accède à la case départ avant toute ascension. On lui confie très vite quelques petits rôles, avant de s’imposer aux côtés d’anciens membres de la Troupe du Splendid comme Thierry Lhermite dans « Ca se soigne ? » réalisé par Laurent Chouchan, et le trio Jugnot, Balasko, Clavier dans « L’Auberge Rouge » de Gérard Krawczyk. Antoine de Caunes lui offrira son premier rôle dans « Coluche, l’histoire d’un mec ». Son impressionnante composition lui vaudra d’être nominé aux Césars dans la catégorie « Meilleur Acteur ». Dès lors, il ne cesse d’enchaîner les tournages, mais n’oublie pas pour autant son terrain de prédilection : la comédie. Après « Demaison s’envole », son premier one man show qui lui valut d’être nominé aux Molières 2008 comme meilleur « Seul en Scène », il nous revient enfin avec « Demaison s’évade ! ». Programmé à la Gaîté Montparnasse depuis le 20 septembre 2011, il enchaîne aujourd’hui une tournée dans plusieurs villes de France.

Il nous offre un rire au fil de l’émotion, incarnant ses personnages au plus juste pour mieux les pousser dans leurs derniers retranchements et leur folie. Il nous livre son regard sur le monde, à travers une toute nouvelle galerie de personnages singuliers, cruels, familiers, parfois désespérés, souvent désespérants. François-Xavier exprime ainsi un certain désarroi, face à un monde en mouvement perpétuel, sur lequel il n’a plus prise.

« Demaison s’envole », « Demaison s’évade » deux titres qui évoquent forcément la fuite, non ?

Non, ce n’est pas de la fuite, c’est un besoin de liberté, d’évasion. Sur scène je suis libre et je m’évade. C’est aussi une petite pirouette à la fin du spectacle, je vous invite donc à venir le voir pour comprendre !

Avez-vous collaboré avec la même équipe que lors de votre précédent one man show ?

Tout à fait ! J’ai collaboré avec Eric Théobald, Mickael Quiroga et Samuel le Bihan, mon producteur et néanmoins ami. On ne change pas une équipe qui gagne !

Votre femme québécoise et votre fille sont très souvent citées dans votre spectacle. Vos muses quotidiennes ?

Oui, ce sont mes muses ; je les aime, elles m’inspirent. Ma femme me fait beaucoup rire, car lorsqu’elle s’énerve elle reprend son accent. Au moment de coucher notre fille, elle ne lui fredonne pas « fais dodo, Colas mon p’tit frère… », mais lui entonne une chanson folk canadienne dynamisante, avec son accent québécois !

Le Casino de Paris vous ouvre ses portes le 2 juin et La Cigale du 4 au 9 décembre. Vous attendiez-vous à un tel succès ?

Je suis content. Les fans de mon premier spectacle reviennent pour le second et ceux qui me connaissent uniquement en tant qu’acteur au cinéma, viennent me découvrir sur scène. Un nouveau public, c’est super !

En parcourant votre biographie, je découvre avec surprise que vous ne vous destiniez absolument pas à cette carrière d’artiste. En quoi les attentats du 11 septembre 2001 à N.Y. influencent-ils ce revirement ?

Effectivement, ce fut un accélérateur. On a tous traversé dans notre vie une épreuve choc, telle que la maladie ou une rupture qui nous incite à nous poser les « bonnes questions ». Après un bilan sur mon parcours personnel (j’étais fiscaliste new-yorkais à l’époque !), j’ai vraiment voulu passer à autre chose. Il était temps que je me réalise dans une voie professionnelle qui me corresponde vraiment. Ce fut un véritable déclic !

Durant votre parcours, quelles ont été les rencontres marquantes et décisives qui ont influencé votre carrière ?

Samuel Le Bihan (bien sûr !), ma femme Emmanuelle, Antoine de Caunes qui m’a offert le rôle de Coluche, et beaucoup d’autres avec lesquels j’ai pu construire ma carrière, car seul, on n’est pas grand-chose dans ce métier !

En quelques mots, votre actualité cinématographique pour 2012.

Le 19 Septembre 2012, sortira en salle « Comme des frères » une comédie d’Hugo Gélin, avec Nicolas Duvauchelle, Pierre Niney et Mélanie Thierry.

Informations

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Clément Sibony

Alors qu’il suit les cours de Blanche Salant et Paul Weaver, Michel Spinosa lui propose son premier rôle au cinéma dans « Emmène-moi » en 1995. En 1998, c’est Olivier Dahan qui lui offre un rôle important dans « Déjà mort ». Il enchaîne avec « Un dérangement considérable » de Bernard Stora, et « Promenons-nous dans les bois » de Lionel Delplanque, aux côtés de Clotilde Courau et Vincent Lecoeur. Doté d’un charisme évident, il se fait remarquer et poursuit les tournages… « L’envol » de Steve Suissa avec Isabelle Carré, « A la folie… pas du tout » de Laetitia Colombani auprès d’Audrey Tautou, « Osmose » de Raphaël Fejtö aux côtés de Romain Duris. A sa carrière de séducteur, il privilégiera pour un temps les comédies d’auteur indépendantes… Après avoir joué les réalisateurs en herbe dans le très enjoué « Ze film » de Guy Jacques, il partage l’affiche avec Emmanuelle Béart et Charles Berling dans « Un fil à la patte » de Michel Deville. Sous la direction de Charles Belmont, il tourne pour la comédie de mœurs « Qui de nous deux », puis apparaît dans « Avril » de Gérald Hustache-Mathieu. S’ensuivront « L’Etrangère » de Florence Colombani, « L’âge d’homme » de Raphaël Fejtö et « Voir la mer » de Patrice Leconte.

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