Corson

Alain, alias Corson, est un artiste au talent et à la sensibilité exacerbés. Passionné par la musique depuis son plus jeune âge, il est passé par divers styles de musique, comme le chant lyrique, mais aussi le rock funk… Après un parcours riche et varié, il se lance désormais dans une carrière musicale en solo, avec un premier titre « We’ll come again », qui a déjà conquis le grand public. Le single sort aujourd’hui en version digitale. Nous en avons profité pour interviewer l’artiste, afin d’en savoir plus sur lui.

Est-ce que tu peux tout d’abord nous résumer ton parcours artistique jusqu’à aujourd’hui ?

Ma mère m’a inscrit au solfège à 8 ans, et après un an de théorie pure (à l’époque on ne commençait pas l’instrument de suite), j’ai choisi le piano, j’en ai fait 5 ans. A 17 ans, j’étais attiré par le chant lyrique et je suis entré au Conservatoire de Thionville. En parallèle j’ai intégré un groupe de rock funk « Samsara » avec lequel j’ai fait mes premières scènes dans la région Lorraine.

En 2001, je suis parti vivre à Paris et en 2003 j’ai décroché mon premier gros contrat dans une comédie musicale dans une salle mythique: l’Olympia, c’est un de mes plus beaux souvenirs. Après j’ai eu la chance de faire plein de choses différentes comme des séances studio pour des BO de téléfilms, des pubs, j’ai aussi participé à deux belles tournées en Asie pour un autre spectacle musical. J’ai continué le chant lyrique au Conservatoire d’Asnières, ce qui m’a permis de faire ma première opérette « La vie parisienne » d’Offenbach à Lyon.

Mais pendant toutes ces années, je n’ai jamais cessé de composer pour moi et d’autres artistes, et de me produire dans des bars parisiens ou à la Scène Bastille par exemple avec mes musiciens. J’ai toujours réussi à vivre plus ou moins bien de la musique pendant toutes ces années sans perdre de vue mon objectif: ma musique.

Quand as-tu décidé de te consacrer entièrement à une carrière artistique ?

Quand j’ai perdu ma mère à 19 ans, je me suis posé pas mal de questions, j’étais un peu perdu et je ne savais pas quoi faire de ma vie. La musique était toujours très présente dans mon esprit mais après mon BTS je me suis résigné à vivre une vie « normale ». J’ai commencé à travailler dans une banque d’affaires au Luxembourg, j’avais une bonne place et une carrière toute tracée. Le jour où mon patron m’a convoqué dans son bureau pour me proposer un CDI, j’ai eu un déclic, je lui ai dit: « Non, merci, je pars à Paris pour faire de la musique », il m’a regardé partir sans dire un mot, je crois qu’il ne s’attendait pas à cette réponse.

D’où te vient cette passion pour la musique ?

Je ne sais pas trop, je ne viens pas d’une famille de musiciens, mes parents étaient fonctionnaires, mais je me souviens que petit, dans la voiture, pendant les longs trajets, je m’amusais à inventer d’autres mélodies sur les chansons de Brel ou Sardou que mes parents écoutaient. Je me souviens aussi qu’à 7 ans, nous étions chez ma cousine qui avait un vieux piano, tout le monde était dehors à table, les fenêtres étaient ouvertes, j’ai joué pendant une heure en ne sachant pas ce que je faisais, tout le monde a cru que c’était ma cousine qui jouait lorsqu’ils se sont aperçus que j’étais le seul à ne pas être à table. C’est après cette anecdote que ma mère m’a inscrit à l’école de musique.

Si tu devais définir l’univers de Corson en trois mots…

Pas facile comme question, j’ai du mal à avoir du recul sur ce que je fais mais je vais essayer de répondre. Je dirais: Mélancolie, Sensibilité et Sobriété.

Et d’ailleurs, pourquoi le nom « Corson » ?

C’est l’association des premières syllabes du nom et du prénom de ma mère: Sonia

Comme tu l’as précisé précédemment, tu as joué dans plusieurs comédies musicales. Est-ce que l’on pourra te voir un jour dans un autre spectacle de ce type ou bien as-tu définitivement tourné la page ?

J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à participer à ces spectacles, j’adore l’esprit de troupe, les belles rencontres, les tournées et j’ai envie de vivre ces moments avec ma musique, mes musiciens et les gens avec qui je travaille. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve mais si je devais refaire un spectacle, ce serait par exemple une production du cirque du soleil dont je suis fan.

Le clip de ton premier single « We’ll come again » est sorti le 1er novembre. Son esthétique est très travaillé, et l’univers est plutôt sombre. Peux-tu nous raconter le concept de ce clip ?

Nous avons préparé le clip 6 mois avant le tournage en faisant des réunions avec les réals, le décorateur et le chef opérateur. Nous avons échangé beaucoup d’idées et je voulais une image qui fasse ressortir le côté tragique et poétique de la chanson. J’ai eu l’idée principale du clip lorsqu’on était en studio pour enregistrer l’EP. J’ai pensé au film « Rencontre avec Joe Black » dans lequel Brad Pitt incarne la mort.

“We’ll come again” raconte l’histoire d’un ange qui vient chercher une âme égarée. Dans le clip, je ne voulais pas représenter la mort mais plutôt un ange gardien omniprésent qui accompagne une jeune fille dans l’au-delà avec un côté très détaché et poétique. Les réalisateurs ont bien sûr amené leur « patte » dans le script et l’ambiance du clip et toute l’équipe a fait un boulot incroyable. Nous avons eu la chance de tourner avec une caméra qui a servi à de nombreux longs métrages comme Pirates des Caraïbes ou The Social Network : la Red ONE.


Pourquoi le choix de chanter en anglais ? Est-ce pour toucher un vaste public ? Ou bien parce que c’était la langue qui se prêtait le mieux à l’univers de Corson ?

Quand je compose un titre, les premiers mots qui me viennent sont en anglais. Le tout premier CD que j’ai acheté était « Queen Greatest hits », je l’ai choisi car j’aimais la pochette mais je pense que ce n’était pas un hasard. J’ai toujours écouté de la musique anglosaxone, et j’ai eu la chance de pas mal voyager étant ado. A 18 ans, je suis parti plusieurs mois au Texas pour un stage, j’ai même un permis de conduire texan. J’ai écrit pas mal de chansons en français mais pour d’autres interprètes. Je ne renie pas mon pays, ni ma langue que j’adore, au contraire, je revendique une musique anglo saxonne avec ma sensibilité et ma culture française.

Quelles sont tes références musicales ?

La première fois que j’ai entendu « Sunday Bloody Sunday » de U2 en colonie de vacances, j’ai été comme emporté. En rentrant, je me suis documenté sur U2 et j’ai acheté la VHS de “Rattle and Hum”, j’ai dû la voir une centaine de fois… Je pense que mon choix de vie ne serait pas le même aujourd’hui si je n’avais pas entendu cette chanson. J’ai beaucoup écouté Nirvana étant ado, Queen mais aussi Police et Sting. J’aime aussi Stereophonics, Tom Mac Rae, Muse, Coldplay, Kings of Leon, Pink Floyd, Radiohead, Rufus Wainwright, Sigur Ross…

Avec quels artistes aimerais-tu enregistrer un duo ?

Il y en a plein, Tom Mac Rae, Nina Kinert, et rêvons un peu: Kelly Jones des Stereophonics, Sting et Bono…

Après la sortie digitale du single, quelles sont les prochaines étapes ?

D’abord, la sortie de l’EP le 15 décembre puis la scène bien sûr, des festivals en France et à l’étranger je l’espère.

Et pour terminer, que peut-on te souhaiter pour la suite ?

De pouvoir vivre enfin de ma musique sans grande prétention, juste écumer les routes, rencontrer un public et vivre des moments inoubliables avec les gens qui m’entourent.

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