Alex (Helena Noguerra) est en couple avec Kim (Muriel Robin). Elles désirent, plus que tout, adopter Maily, une adorable fillette de 5 ans, croisée récemment en Thaïlande. Mais une nouvelle loi stipule que tout couple demandeur d’adoption devra être impérativement marié. Alex, avocate renommée, profitera de la situation financière désespérée de son frère César Borgnoli (Christian Clavier), qui est en passe de perdre le garage familial, pour lui proposer un marché : épouser sa partenaire et partir le temps d’un week-end récupérer légalement Maily. Dès leur arrivée à l’aéroport, ce faux couple chien et chat (Clavier/Robin) est accueilli par le Dr Luix (Jean Reno) qui les accompagnera durant quelques jours pour s’assurer de leur crédibilité. Attention danger ! Le week-end tournera vite au cauchemar…Mais, lorsqu’Alex les rejoint à Bangkok pour sortir son frère César de prison, le Dr Luix tombe immédiatement sous le charme de cette femme gay…
La Thaïlande, lieu de tournage principal, a été retenue par Christian Clavier pour la photogénie qu’elle pouvait offrir. Pari réussi, les images hautes en couleur sont sublimes et nous invitent au voyage !
Christian Clavier, scénariste, réalisateur, acteur et producteur de son propre film, vous propose d’interpréter Alex. Pourquoi vous ?
Ma prestation dans « l’Arnacoeur » l’avait séduit et amusé. Il a alors pensé que je pouvais m’imprégner de ce rôle sans aucune retenue. J’étais aux anges lorsqu’il m’a remis le scénario.
J’étais ravie et en même temps curieuse de l’approcher professionnellement. Il s’est révélé être un réalisateur exigeant, mais si riche d’enseignement. Il sait exactement ce qu’il attend de nous. Il est en observation permanente, mais ne nous brusque jamais. Tendre et autoritaire à la fois. Il tient à son rythme de comédie, à maintenir cette dynamique qui lui est propre et nous pousse à être réactif à tout moment. Il sait nous transmettre son énergie débordante.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?
Bien qu’il s’agisse d’une comédie, je ne tiens pas un rôle de clown, qu’on se le dise ! J’ai complètement adhéré dans le thème : traiter l’homoparentalité dans un film populaire. C’était risqué, mais bien vu ! Je n’avais, jusqu’alors, jamais interprété un rôle d’homosexuelle, mais jouer l’amoureuse de Muriel Robin…
Quel est votre regard sur l’homoparentalité ?
Je suis pour, même si elle engendre de nombreuses polémiques ! Le sujet est tellement d’actualité, parlez en autour de vous ! Les enfants ont avant tout besoin d’amour pour s’épanouir, non ? Dans le film, l’orphelinat est entièrement géré par des religieuses. Nous sommes donc bien dans un monde de femmes, alors pourquoi rejeter l’idée d’une adoption dans un couple de femmes, désireuses de fonder une famille ? On ne parle plus de collectivité alors mais de foyer aimant.
Comment êtes-vous parvenue à composer le rôle d’Alex ?
Lorsque j’ai rencontré Christian Clavier pour le projet, il a tout de suite évoqué le côté féminin d’Alex. Il désirait, avant tout, que je ne rentre pas dans le cliché type de la camionneuse. J’étais donc en phase avec ma personnalité. Je me suis inspirée de Gina Gershon, actrice américaine, qui interprétait un rôle de lesbienne dans « Bound » des frères Machowski. Elle dégageait une telle énergie dans ce film ! Plombier à l’écran, elle demeurait néanmoins méga sexy dans son T.shirt marcel. J’ai tenté de reproduire ce jeu et je pense y être parvenue… Mon charme n’opère-t-il pas sur le Dr Luix ?…
Quels ont été vos rapports avec Muriel Robin et Jean Reno durant le tournage ?
Malgré le rythme endiablé du tournage, nous avons partagé de nombreux fous rires. Jean Reno est très paternaliste. Quant à Muriel Robin, elle est dans l’affect. Elle a su se montrer très rassurante lorsque je me sentais parfois déstabilisée sur le plateau. J’ai beaucoup appris durant ce tournage grâce à mes partenaires. L’expérience fut fort enrichissante. J’éprouve toujours ce sentiment de débuter. Une fois de plus j’ai appris à me dépasser et à affronter une part de ma timidité. Je m’endurcis ! Mes partenaires m’ont fait grandir. Merci à eux !