Daphné Bürki

Elle est en vedette du quatrième numéro de Pose Mag. Passionnée de travail, elle croque la vie à pleine dent, le tout dans une bonne humeur légendaire. Cette jeune trentenaire est passée aisément de styliste chez Dior, à chroniqueuse sur Canal Plus. Ajoutons à cela quelques apparitions au cinéma, le rôle d’abeille rédactrice pour le magazine Be, d’autres émissions TV et vous obtenez le parcours de la pétillante Daphné Bürki. Nous avons voulu en savoir plus sur elle, alors voici ce qu’elle nous a confié, le temps d’une interview pour Pose Mag.

Bonjour Daphné. La première question qui nous vient quand on te voit à la télévision, c’est : où est-ce que tu puises toute cette énergie ?

Eh bien la drogue, qu’est-ce que tu crois? Tu sais bien que c’est la drogue, la drogue de l’amour. Non mais plus sérieusement, je l’ai toujours eue. J’ai un trop plein d’énergie à la base. Je crois que j’ai trouvé le bon métier pour le moment, car cela demande tellement d’énergie la télé, que je peux tout consommer, mais les soirs, je ne ressens pas la fatigue, je m’auto-fatigue. Je me dis, « Mais quand est-ce que tu fermes ta bouche ? », je m’auto-soule! Non mais, je ne sais pas d’où ça vient mais, c’est un peu extrême oui. Et puis ça vient des gens avec qui tu t’entends aussi, de l’équipe… Si l’équipe dans laquelle tu te trouves et dans laquelle tu allies ce que tu aimes avec ce que tu penses, ça donne plein de bonnes ondes. J’aime bien la bonne humeur moi.

Tu es très appréciée pour ta bonne humeur et ton sens de l’humour alors penses-tu vraiment mériter le titre de « chroniqueuse la plus lourde du PAF » ?

Non non, mais j’aime bien ce qui est un peu lourd. J’aime biens les grosses blagues de mec, je suis un hétéro beauf moi! Disons qu’en télé et en mode, deux milieux que je connais un tout petit peu, et qui sont des métiers assez sérieux quand même, car ils demandent beaucoup de rigueur, l’air de rien, et bien moi j’aime bien faire des blagues pourries au milieu de tout cela. J’aime bien redescendre un peu le truc sur lequel je suis. Je suis un peu lourde mais on me supporte pour l’instant, c’est le principal!

Les sujets de ta chronique dans L’Édition Spéciale sont très variés. Comment procèdes-tu pour choisir les thèmes ?

Je travaille avec Ségolène Grison, qui est ma journaliste, mon bras droit depuis 5 ans, et ma meilleure amie, ce qui est quand même incroyable, c’est très rare. Mais également avec Alexandre Delanaud Argento, qui fait tout ce qui est production de la chronique. Donc on est une petite équipe de trois, et au milieu de tout ça j’ai mon réalisateur, qui s’appelle Joshua Philips, qui est un anglais bien rigolo. On fonctionne depuis de nombreuses années comme ça. Au début, c’était un peu difficile, c’était surtout Internet, et maintenant, je fais beaucoup de rencontres, je sors beaucoup, on est en mouvement tous les jours…

Je pars en tournage quotidiennement, donc je rencontre forcément beaucoup de personnes. C’est vraiment un bouche à oreille mais au niveau quasi mondial j’allais dire, parce qu’on parle des français, mais on parle surtout d’étrangers, et ça c’est cool. La création vient souvent d’ailleurs, en France, on est un petit peu à l’arrêt en ce moment, mais ça va revenir.

Donc voilà, principalement Internet, bouche à oreille. Et puis surtout, il y a beaucoup de choses qui viennent de nous, c’est-à-dire qu’au bout d’un moment, on constate des choses, et on lance nos propres tendances aussi. Même si ce mot là ne veut plus dire grand chose, mais on lance des mouvements on va dire, des minis mouvements. Quand il y a la Backroom ou des chroniques comme ça, qui sont de la pure mise en scène un peu expérimentale, ou là je peux plus m’amuser à jouer, car j’aime bien jouer aussi, j’aime bien me mettre en scène.

Avant de démarrer ta carrière à la télévision, tu as fait une école de stylisme, et tu avais même commencé une carrière de styliste chez John Galliano. Pourquoi avoir décidé de tout arrêter ?

Parce qu’en fait, ça s’est passé un été, on m’a demandé de faire des essais pour une émission, où ils cherchaient des professionnels qui voulaient parler de leur métier. Donc ils cherchaient juste quelqu’un qui bossait dans des maisons de couture. Tu fais beaucoup de recherches, de tendances, et donc j’ai débarqué sur un plateau télé je ne sais même pas comment. Quelques jours après, on m’a dit que j’étais prise. Je ne sais pas très bien pourquoi ils m’ont prise, et du coup, j’étais obligée de laisser Dior et John Galliano, qui m’a expliqué par A+B que non seulement je n’étais pas censée être médiatisée, parce que voilà, normalement, c’est Dior par John Galliano, et pas par d’autres stylistes. Et puis quand on est dans une maison comme ça, c’est une histoire d’amour qu’on vit à 100% ou pas du tout, donc voilà. Et comme moi, je fonctionne beaucoup à l’instinct, j’avais passé deux ans avec eux non-stop, je me suis dit, pourquoi ne pas essayer.

Je n’y connaissais rien, et j’ai eu 15 minutes pour partir de la maison. Ça s’est fait très bien, très cordialement, mais là-bas, c’est comme ça, c’est à l’américain, si tu veux partir, tu t’en vas et donc j’ai posé ma démission à Dior. Ils n’avaient pas vu ça depuis neuf ans, personne ne pose sa démission dans ce genre de maison. Au début, ils ont eu un peu de mal de l’accepter et puis finalement, ils m’ont laissé et je me suis retrouvée sur un plateau télé du jour au lendemain. J’ai laissé toutes mes affaires sur place, mes crayons, mes dessins, et ça fait désormais maintenant sept ans que ça dure.

Et que penses-tu justement de l’affaire Galliano ?

Je ne peux pas du tout m’exprimer là-dessus en fait. Beaucoup de médias m’ont contacté à ce sujet, je ne veux pas aborder le sujet. Je trouve l’histoire tellement triste dans tous les sens du terme, je ne peux pas du tout en parler. Je pense qu’il y a plein de gens qui ont fait leurs propres analyses, et ça sera jamais la bonne d’ailleurs, mais voilà, ses propos sont inadmissibles de toute façon, et y a rien d’autre à dire, je trouve.

Le stylisme est-il encore un domaine qui t’attire ? Est-ce que tu te crées parfois des tenues ?

Ce qui est drôle, c’est que j’ai toujours dessiné, j’ai fait une école de dessin, ma mère est dessinatrice textile, donc j’ai toujours été dans un atelier, avec de la peinture et tout… Et bizarrement, depuis le jour où j’ai quitté Dior, je n’ai jamais retouché un crayon de ma vie. Donc je préfère vraiment parler des autres, de leur créativité au niveau de la mode, que de mes propres créations. Par contre, j’adore faire des stylismes pour moi, m’amuser… mais de la pure création, pour l’instant, ça ne me donne pas trop envie, mais ça va peut-être revenir.

Beaucoup de téléspectatrices envient ta couleur de cheveux. Peux-tu leur donner la recette magique ?

Non mais c’est un délire. Je t’explique ! En télé, je ne peux pas me raser le crâne, parce que dans l’idéal, j’aimerais bien me raser le bas de la nuque, et avoir tout le reste long. Mais je ne peux pas, parce qu’évidemment, il faut changer de coiffure tous les jours, il ne faut pas être trop marquée non plus, mais non, c’est un délire que je me suis fait avec Emmanuelle Audrin, qui est donc ma coiffeuse. Je suis arrivée un matin en disant « Je voudrais que tu me décolores la moitié des cheveux, je voudrais être brune et blonde ».

Et donc voilà, on a fait du crêpage, de la décoloration, et ça donne ça. Ça fait quelque temps maintenant, et très bizarrement, la plus grande revue de presse que j’ai, ce n’est pas sur mon travail, c’est sur mes cheveux! Y a même des médias américains, japonais qui parlent de mes cheveux, « Tie & dye, délavés… », je ne sais pas ce qu’ils inventent, moi j’appelle ça des « cheveux conneries », c’est un délire que je me fais, ça prend deux minutes et voilà! C’est une recette très bête et très simple!

Je pense que beaucoup envient aussi les tenues que tu portes sur le plateau. Comment se passent les choix au niveau du stylisme ?

C’est très simple, je travaille avec une styliste qui s’appelle Romy Ishii. Je fais des grandes listes de créateurs connus ou inconnus, des gens que je découvre, et après elle débarque un début de semaine avec un gros shopping et on choisit les cinq tenues de la semaine. Ça passe aussi bien par des trucs super cheap, que par des trucs très chics, mais voilà, c’est vraiment suivant l’humeur du matin. Comme je me change quatre fois par jour avec les histoires d’émission télé, c’est vraiment à l’instinct, faut que ça aille vite. De toute façon, à partir du moment où le matin tu mets plus de quinze minutes à t’habiller, c’est foutu, tu vas être mal à l’aise. Il faut que ça dure deux minutes, c’est la recette!

Les beaux jours commencent à arriver, as-tu déjà pensé à ton style pour l’été prochain?

Pas du tout ! Moi je suis dans l’immédiat tout le temps. C’est-à-dire que je fais ce métier par goût de l’immédiat, je m’habille dans l’immédiat, je vis ma vie dans l’immédiat, j’ai beaucoup de mal à me projeter. C’est pour ça que je suis dans les médias, c’est un siège éjectable. Donc c’est pareil, dans la mode, je ne vais commander à l’avance des vêtements, d’ailleurs, je ne sais même pas cet été si j’ai envie d’aller au soleil ou en haut d’une montagne…

Est-ce que ce n’est pas trop dur de concilier vie de famille et le rôle de personnalité médiatique qui doit se rendre dans toutes les soirées branchées, les grands événements… ?

Je ne vais pas dans les grands événements, je sors vraiment parce que j’aime sortir, j’aime danser, j’aime être avec mes amis. Donc je ne vais pas dans les soirées téléphone portable, des choses comme ça, je ne fais pas de tapis rouge, très très peu. Moi j’ai eu un enfant il y a trois ans et demi, et c’est devenu le grand moteur de ma vie. Tous les matins je sais pourquoi je bosse, je sais pourquoi je sors, pour m’aérer la tête, donc j’ai un planning à la minute, tout est chronométré. J’ai la chance d’avoir de l’énergie, pour l’instant ça passe, mais peut-être que dans deux ans je serai morte d’une crise cardiaque. Mais pour le moment tout est minuté, et tout rentre dans ma journée.

J’ai le temps d’enregistrer des émissions, faire des reportages, de donner le bain à ma fille, de faire le dîner, d’aller jouer avec elle, d’écouter les Strokes, parce que ma fille adore écouter les Strokes, donc, on danse, et ensuite je la couche, et éventuellement je sors, et c’est reparti, je dors quelques heures et voilà. Donc pour l’instant tout rentre, et ce n’est pas du tout difficile parce que je n’expose pas ma vie de famille, et surtout, l’équipe de L’Edition Spéciale, dans laquelle je travaille, ce ne sont que des amis, réellement, donc je ne me sens jamais en danger. Et puis surtout, je ne suis pas dans le star système, donc y a pas d’histoires de paparazzi, d’images volées, de choses comme ça.

Lorsque les gens me parlent dans la rue, ils le font normalement, j’ai un échange très amical, c’est vraiment donnant-donnant. De toute façon, je suis au service du téléspectateur dans cette émission, je n’ai pas du tout l’impression de faire un métier surexposé, je le vis pas du tout mal. Pour l’instant, tout cela est très sain.

Tu t’es aussi adonnée au cinéma, notamment dans Deux jours à tuer. Est-ce que tu aimerais encore développé cette activité d’actrice ? Et si oui, quel genre de rôle aimerais-tu interpréter?

J’ai joué dans Deux jours à tuer, parce que quand j’étais à La Matinale, Jean Becker m’a appelé et m’a demandé de venir faire le rôle d’une idiote, parce qu’il était super fan de mon rire, et j’ai accepté. J’ai tourné dans ce film, j’étais enceinte, je ne lui avais pas dit, parce qu’il y avait une tonne de bagarre, et pour les assurances, ce n’était pas possible, donc je suis monstrueuse, je suis gonflée aux hormones dans le film, mais c’était une super expérience. Et depuis, j’ai tourné en octobre dans le film de Rémi Bezançon, « Un heureux événement », où je suis la soeur de Louise Bourgoin et ma mère c’est Josiane Balasko, c’est trop classe! Et là, la semaine prochaine, je m’apprête à tourner dans le prochain film d’Alexandre Astier avec Isabelle Adjani. C’est un mini rôle, car étant en direct tous les jours, je ne peux pas faire des grands rôles, mais voilà, c’est très choisi et c’est passionnant.

Quelle émission actuellement diffusée sur le PAF aimerais-tu présenter ?

Aucune ! Mon émission, que je n’ai pas encore créée, mais qui va arriver! J’ai plein de projets d’émission, mais tellement farfelus que pour l’instant, ils n’ont pas été acceptés. Il faut que j’arrive à concilier les deux, la normalité et le côté extrême. La Backroom a réussi à passer, jamais j’aurais cru ça, à l’heure du déjeuner, qu’une pastille comme ça le vendredi puisse être acceptée et en plus appréciée, et donc du coup, voilà, je vais réécrire quelque chose, je vais proposer et l’on verra. Mais pour l’instant, je suis bien là où je suis donc je ne suis pas frustrée.

Enfin, est-ce que tu as d’autres projets dont tu peux nous parler ? (actuels, à venir…)

Tourner dans ce film, c’est déjà très motivant, j’ai plein de trucs en écriture mais je ne peux pas en parler, pas par superstition, mais c’est vraiment que ça m’embêterait qu’on vienne me voir et qu’on me dise « Alors, ça se fait quand ? ». Donc j’avoue que je préfère ne rien dire !

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L’histoire de Lola Naymark, sous les projecteurs, démarre dès l’âge de 7 ans. Elle tourne tout d’abord dans des téléfilms « La nouvelle tribu » et « Un coup de baguette magique » de Roger Vadim. A 10 ans, Bunny Godillot lui offre le rôle principal dans « Riches, Belles, etc » aux côtés de Claudia Cardinale, Anouck Aimée et Marisa Berenson. En 2002, elle joue avec Omar Sharif, Gilbert Melki et Isabelle Adjani dans « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » de François Dupeyron.En 2004, elle obtient le prix Michel Simon, se voit nominée aux Césars dans la catégorie « Meilleur espoir féminin » et reçoit le prix de la révélation féminine au festival de Cabourg pour « Brodeuses » d’Eléonore Faucher, dans lequel elle tient le rôle principal aux côtés d’Ariane Ascaride.Elle enchaîne avec « La Maison de Nina » de Richard Dembo, « Dans tes bras » d’Hubert Gillet aux côtés de Michèle Laroque et « L’Armée du crime » de Robert Guédiguian. Place au théâtre dès 2009, où elle interprète Ophélie dans « Le jour des meurtres dans l’histoire d’Hamlet », mis en scène par Thierry de Peretti. Puis, elle intègre, l’année suivante, la compagnie de théâtre Les Années Ivres, avec laquelle elle joue « Le Dindon » de G. Feydeau pendant deux ans au Festival d’Avignon.En 2011, elle joue aux côtés de Yann Barthès dans « Arthur Flèche », un court métrage de Samuel Hercule pour Canal +.Jusqu’au 30 juin, Lola Naymark vous invite à vous rendre au théâtre de l’Atelier où elle se produit sur la scène dans « Liaisons Dangereuses », mis en scène par John Malkovich.Nous la retrouverons également dès le 11 juillet à l’affiche du film « Ma bonne étoile » d’Anne Fassio, aux côtés de Fleur-Lise Huet, Christophe Lambert et Claude Brasseur.Synopsis : En Normandie, Louise (Fleur-Lise Huet) vit heureuse dans le monde du cheval. Brusquement, le destin frappe. Louise reste seule avec son père (Christophe Lambert) et un ami de la famille (Claude Brasseur) à la Ferronnière, le haras où elle vit depuis toujours. Les affaires vont mal, ils sont au bord de la faillite…Heureusement, il y a Marquise, une jeune jument que Louise a élevée. Envers et contre tout, la jeune fille et Marquise vont se battre contre la fatalité qui semble s’acharner…‍

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