Qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet de Sophie Schoukens ?
A la lecture du scénario, j’ai trouvé Marieke très touchante, fragile et paumée, proche de toutes ces jeunes filles éprouvant ce mal de vivre, dans notre société d’aujourd’hui.
Comment êtes-vous parvenue à composer ce personnage ?
Le film a été reporté plusieurs fois, j’ai eu donc le recul suffisant pour l’aborder le moment venu. Il me fallait intégrer le pourquoi du comment, afin d’intégrer au mieux son ressenti. Nous en avons parlé longuement avec Sophie. J’ai donc joué à l’instinct, avec la dose de maturité nécessaire, pour interpréter les scènes d’amour avec des comédiens plus âgés que moi. Composer et interpréter une scène intime sans amour n’est pas chose facile dans notre métier. Il faut avant tout rester crédible !
Je ne me suis pas contentée de jouer Marieke, j’étais Marieke. J’ai absorbé son identité, telle une éponge. M’en détacher fut plus difficile que je ne l’avais imaginé. Ce rôle m’a beaucoup perturbé.
Quelques anecdotes à nous révéler pendant le tournage ?
Sophie connaît mon penchant pour le chocolat, c’est donc volontairement que nous avons tourné les scènes de la chocolaterie à la fin du tournage (rire).
Selon vous, une relation avec un homme plus âgé, est-elle plus épanouissante ?
Je pense qu’une relation amoureuse passe avant tout par la rencontre de deux âmes. Elle s’épanouira forcément si chacun d’eux y trouve son équilibre personnel. Alors peu importe l’âge !
Prochainement, vous serez également à l’affiche de « The Unlikely Girl » réalisé par Wei Ling Chang, aux côtés de Shane Lynch, Pierre Boulanger et Raphaël Goldman. Jamie, la jeune étudiante américaine, que vous interprétez, se perd également dans une histoire amoureuse. Le jeu de séduction, l’amour, le sexe sont-ils vos thèmes de prédilection ?
(rire) En fait, je reçois de nombreux scénarios dans lesquels on m’offre des rôles de séductrices, de manipulatrices, de personnages sombres. Dans le même registre, j’ai interprété Hortense de Vartelle dans « Nicolas Le Floch », la série télévisée réalisée par Nicolas Picard-Dreyfuss, diffusée récemment.
Durant votre parcours, quelles ont été les rencontres marquantes et décisives qui ont influencé votre carrière ?
En 2005, Sylvie Pialat et Patrick Grandperret m’ont offert mon premier grand rôle au cinéma dans « Meurtrières ». Je leur dois beaucoup ! Ce projet inabouti de Maurice Pialat, fut repris après sa mort par Sylvie (sa femme) et Patrick (ancien assistant de Maurice). Il fut sélectionné à Cannes et obtint le prix du président du Jury « Un certain regard ».
En sortant du conservatoire, vous vous êtes également orientée vers la sculpture et le dessin. D’où provient ce besoin de créativité qui vous anime ?
C’est une manière de survivre, de retranscrire mes émotions, aussi bien dans la musique que dans la création. Chez moi, je me sens un peu frustrée car je n’ai pas de piano, alors je compense en écoutant de la musique classique. L’émotion est le vecteur de ma vie. Je ne la contrôle pas, elle est en moi.
Quels sont vos projets pour 2012 ? Cinéma, théâtre, télévision ?…
Nous allons démarrer le tournage cet été de « Hope » : une fiction réalisée par Séverine Lathuillière. J’ai également trois autres beaux projets en cours, mais je ne peux malheureusement vous en dévoiler davantage aujourd’hui. A suivre !
Parlons un peu de vous à présent !
Décrivez-vous en trois mots.
Instinctive – Sensible – Guerrière
Quelle est votre qualité première ? Et votre défaut ?
L’honnêteté et l’hypersensibilité.
Gourmande ou gourmet ?
Gourmet.
Côté mode, vous êtes plutôt chic ou choc ?
J’aime porter des tenues élégantes lors des soirées promotion. Néanmoins, j’afficherais un look plus mode lors des castings.
Vous partez en voyage, quels sont vos indispensables ?
Un livre, mon téléphone et ma crème solaire.
Quelle situation peut vous déstabiliser ?
Me retrouver face à des personnes qui cherchent à me manipuler.
Votre dernière colère ?
Inavouable (rire)
Quelle est votre plus grande fierté ?
De pouvoir exercer un métier que j’aime.
Votre dernier achat « coup de cœur » ?
Un achat compulsif de divers ouvrages à la Fondation Cartier.