Vous avez démarré très jeune dans le cinéma. Vos parents sont-ils à l’origine de vos débuts cinématographiques ?
Non, pas vraiment. Je n’étais encore qu’un bébé lorsque mes parents ont été contactés pour que j’accepte de participer à une publicité. Ils ont accepté et je suis donc restée dans le fichier de l’agence. Je posais, participais à quelques sélections, jusqu’au jour où mes parents ont demandé à l’agence de ne plus me faire participer aux castings enfants, qu’ils jugeaient un peu trop violents. Le choix devait se faire uniquement par le biais de mon book. C’est ainsi que tout a commencé…
Vous poursuivez néanmoins des études à la Sorbonne. A quelle carrière vous prédestiniez-vous ?
J’ai volontairement choisi philo pour m’ouvrir vers d’autres horizons. J’étais ainsi cadrée, je fréquentais de jeunes étudiants de mon âge et j’avais un but dans mon quotidien. Je ne voulais pas faire comme d’autres jeunes comédiens entre deux tournages : c’est à dire pas grand-chose, à part fréquenter les cafés.
A quel moment le déclic s’est–il fait ressentir ?
Une fois le bac en poche, je suis parvenue à vivre rapidement de ma passion. J’alternais donc tournages et études. Mon Master obtenu, soit je poursuivais thèse et doctorat, soit je m’arrêtais là et m’investissais complètement dans mon métier d’actrice… Voilà, c’est à ce moment précis que le déclic s’est imposé à moi !
Vous intégrez l’incontournable Classe libre du Cours Florent en 2007, pourquoi avoir tant attendu ?
Jusque là, la nécessité ne s’était pas fait ressentir. Le besoin de rencontrer d’autres artistes de ma génération, d’apprendre techniquement, de mettre en place de nouveaux projets m’ont motivée dans cette démarche. J’ai découvert une nouvelle famille, appris énormément et évolué durant toute cette période en pleine émulation.
« Ma bonne étoile » sortira prochainement, qu’est-ce qui vous a séduit dans le scénario ? Le monde équestre vous passionne t-il ?
J’ai grandi à Maisons-Laffitte, commune où vous dénombrez plus de chevaux que d’habitants. A Maisons-Laffitte, vous avez le choix entre pratiquer l’équitation ou pratiquer l’équitation (rire). En dehors de l’univers équestre, j’ai adoré le rôle de Louise, interprétée par Fleur-Lise, c’est un personnage très fort. J’ai été séduite par ce scénario, à la fois drôle et dynamique, basé sur le générationnel.
Parlez-nous de Ketty, le personnage que vous interprétez !
Ketty est une jeune fille, orpheline de mère, qui a grandi dans le milieu équestre. Tout comme Louise (le rôle principal) elle fréquente une école de jockey. Malgré son côté déluré, elles sympathiseront rapidement.
Une petite anecdote à nous confier lors du tournage ?
Le cheval n’est pas un équidé malléable à merci. Il a fallu improviser parfois autour du cheval, lors du tournage de quelques scènes.
Durant votre parcours, quelles ont été les rencontres marquantes et décisives qui ont influencé votre parcours ?
Je dirais qu’il y a eu un avant « Brodeuses » et un après. Bien que ce film remonte à 8 ans, je reste aux yeux de beaucoup l’héroïne de ce long métrage. Ce fut mon premier rôle principal et je l’ai vécu intensément, m’impliquant au tournage du début à la fin. Durant un an, nous avons assumé la promotion dans divers pays. Cette période fut riche de rencontres et de voyages. J’éprouve une grande reconnaissance envers Eléonore Faucher. Je lui dois beaucoup ! « Brodeuses » restera le tremplin qui a fait décoller ma carrière, même si je souhaite aujourd’hui que la profession cesse de m’identifier uniquement à ce film.
Cinéma, télévision, théâtre… Dans quel autre domaine aimeriez-vous vous réaliser ?
L’écriture… J’aimerais avoir le temps de rédiger ce scénario, qui me tient à cœur, et de le réaliser moi-même. Plus tard, peut-être !
Qui est votre « Bonne Étoile » Lola ?
Mes parents ! Je ne les remercierai jamais assez de m’avoir accordé toute leur confiance pour réaliser ce métier que j’aime. J’ai quitté la maison si jeune…
Parlons un peu de vous !
Décrivez-vous en trois mots.
Timide – Spontanée – Sauvage
Le comble de la vulgarité.
L’opulence affichée
Côté mode, vous êtes plutôt chic ou choc ?
Choc ! Je privilégie le confort avant tout, bien que je m’efforce à adopter l’élégance de ma mère en public.
Quelle situation peut vous déstabiliser ?
Chanter en public m’est inconcevable.
La cause humanitaire qui vous tient le plus à cœur.
Lutter contre le racisme et l’antisémitisme. LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme) s’y emploie et je la soutiens.
Votre plus grande fierté à ce jour.
Mon frère et ma sœur.
Un rôle que vous refuseriez.
« Brodeuses » Bis !