Olivia à Paris

Olivia Hagimont, c’est un style plutôt rétro, un chapeau, des lunettes de vue oversize… Et derrière tout cela, une femme généreuse, pleine d’humour et de gentillesse. Mais Olivia, c’est aussi et surtout une blogueuse et illustratrice de talent. Elle avait collaboré au premier numéro de Pose, en créant plusieurs illustrations. Et aujourd’hui, j’ai donc eu envie de vous faire connaître son travail, et de lui rendre hommage. Son blog propose des illustrations, toutes plus drôles les unes que les autres, où elle met en scène son personnage Olivia à Paris (librement inspiré de son auteur), dans la vie quotidienne. Un univers girly plein de couleurs, de vie, d’humour et d’auto-dérision. Styliste de formation, Olivia a notamment crée plusieurs lignes de lingerie. En mai 2010, elle a donc sorti tout naturellement un livre d’illustrations, intitulé « Lingerie addict ». Afin de vous faire comprendre qui est cette jeune femme, Pose a eu la chance de pouvoir l’interviewer. Voici ce qu’elle nous a confié.

En quelques mots, Olivia à Paris, c’est qui ?

C’est moi, ma vie de tous les jours, ma vie de maman, d’épouse et d’illustratrice, moi fantasmée parfois, ce que j’aimerais faire mais que je ne peux pas réaliser… J’aime bien rire de moi, me moquer un peu de moi même, je crois que c’est quelque chose d’important dans la vie, de ne pas se prendre trop au sérieux, non ?

Pourquoi as-tu crée un blog ?

Je l’ai crée à un moment de ma vie où je ne savais plus trop quoi faire. J’avais arrêté la mode faute de moyen, je venais de faire une année en tant que vendeuse et je me sentais assez seule, le blog m’est apparu comme le meilleur moyen de communiquer, de rencontrer d’autre gens. Puis c’est devenu un travail.

Connais-tu les statistiques par rapport au nombre de visites ?

J’ai 2000 personnes par jour, ce que je trouve énorme et incroyable.

On te sent très attachée aux Internautes qui te suivent chaque jour, quel rapport entretiens-tu avec eux ?

Comme je l’ai dit avant, c’était un moyen de communiquer. Humainement, c’est génial, même outre les compliments, juste communiquer avec les gens, je ne m’en lasse pas, surtout quand on travaille chez soi ! J’aime bien leur faire un calendrier par exemple, les impliquer dedans comme je peux…

J’ai remarqué aussi que tu es une grande lectrice de blogs de mode. Quels sont tes préférés ?

J’ai une formation de styliste, alors les blogs mode, j’adore ! J’aime beaucoup Alix de Cherry Blossom Girl et Pandora, qui me font à chaque fois rêver avec leurs superbes mises en scène, j’adore Punky B même si on a pas du tout le même style, je la trouve belle, gentille et elle a une vision de la mode très intéressante. J’aime beaucoup Betty,  à qui tout va, même les choses les plus improbables. Il y a aussi Tokyobanhbao, que j’ai pu rencontrer car nous faisions les dédicaces ensemble, et en plus d’être un amour, elle a un style que j’aime beaucoup. J’ai une affection particulière pour Big Beauty, qui est une amie, que je trouve divine. Je crois qu’il faut beaucoup de courage pour avoir un blog mode, s’exposer aux critiques, se dévoiler. Alors je dis bravo.

Olivia à Paris ne serait-elle pas un peu une « geekette » ?

Pas du tout ! Je suis une vraie quiche avec l’informatique ! A part Illustrator, mes mails et firefox je n’y comprends rien. Heureusement que j’ai un mari informaticien !

Ton blog t’a déjà ouvert pas mal de portes (collaboration avec Dim, Kookai, Sarenza…). Quelle serait la plus belle proposition qu’on pourrait te faire ?

Ma plus belle collaboration, je crois que je viens de l’avoir, mais je ne sais pas si je peux en parler ! Ce que je peux dire c’est que mon personnage va évoluer, pouvoir s’exposer un peu plus. Mais si je me mets à rêver, la plus belle des collaborations ça serait des illustrations dans le Marie Claire, LE magazine que j’affectionne le plus.

Comment peux-tu qualifier ton rapport à la mode ?

Hmm, j’ai mis beaucoup de temps, parce que j’ai une morphologie particulière, une taille 38/40 avec une poitrine qui frise le 48. Il a fallu beaucoup de temps pour que je m’y trouve. Ce que je sais c’est que je prête pas trop attention aux « it trucs «  et « must have » parce que tout ne me va pas.

Comment pourrais-tu qualifier ton style vestimentaire ?

De par ma morphologie, je me suis naturellement orientée vers le rétro, années 50, sans tomber dans le cliché et en essayant de moderniser par les accessoires, sinon ça sent vite la naphtaline.

As-tu des bons plans shopping sur Paris ou tu es plutôt du genre à commander sur le net ?

Je suis une Topshop / Asos addict ! J’aime commander sur internet. J’aime bien faire les choses de chez moi, j’ai beaucoup de mal à sortir de chez moi, je suis assez agoraphobe. Alors Topshop et Asos me comblent.

Ton livre paru en mai 2010 s’intitule « Lingerie Addict ». Es-tu vraiment fan de lingerie ?

J’ai fait deux collections de lingerie, donc oui j’aime beaucoup ! J’adore le style rétro, pensé pour les femmes qui ont pas mal de poitrine. J’aime par dessus tout Chantal Thomas, qui reste la reine de la lingerie. J’ai beaucoup de corsets faits main, j’en suis folle !

On a envie d’en savoir plus sur toi. Ton univers artistique est super fun, coloré, humoristique… Tu es donc une femme complètement extravertie ou tout cela est-il plutôt un exutoire ?

Hmm.. Un peu des deux ? Je suis assez extravertie et, par exemple,  je n’ai pas peur de grand chose niveau mode. Je peux oser. Je peux faire un enfant avec un homme de 20 ans de plus que moi au bout de 6 mois de rencontre (ça fait 9 ans, on est toujours ensemble !), j’aime prendre des risques, j’aime ce qui se voit, mais pas dans l’optique d’être reconnue ou vue, mais simplement, c’est ma nature. Ma maison est de toutes les couleurs, j’aime les choses qui ne sont pas ordinaires. Et en même temps, le blog est aussi un exutoire, les frustrations de bosser chez soi, le ras le bol des gosses en vacances. Un peu des deux donc !

Les scènes de vie de tes illustrations sont-elles inspirées de ta propre vie ?

La plupart oui, surtout quand c’est sur les filles, qui n’en ratent jamais une ! Mais comme je veux garder le contact avec mes lecteurs, je fais 3 illustrations par semaine, donc parfois certaines sont inventées. Ce qui compte pour moi, c’est de faire rire et de faire oublier leurs soucis aux gens l’espace de quelques minutes.

Et Olivia la maman, elle est comment avec ses enfants ?

Plutôt sévère, parce qu’il faut, et en même temps je craque souvent. Très vieux jeu aussi. Pas question pour ma fille de 8 ans de mettre un jean avec des brillants dessus, ou un trou dans le jean, du noir… J’ai eu mon aînée à 20 ans, et beaucoup de gens se sont permis de me juger, me dire que je n’y arriverais jamais, alors je tiens la barre haute. Mais ce n’est pas toujours facile, et parfois je me plante en beauté. Mais on ne fait pas un enfant pour qu’il nous adore tout le temps ou pour qu’il soit à nous, le tout est de lui apprendre à être responsable et respectueux.

Enfin, peux-tu nous dévoiler quelques petites exclus au sujet de tes futurs projets  ?

Je serai dans tous les Top Santé, tous les mois j’illustre la rubrique sexo, et parfois d’autres parties du magazine. J’ai aussi deux autres projets, énormes ceux là, mais motus et bouche cousue, je ne peux pas encore en parler. Je peux juste dire qu’ils sont en rapport avec les formations d’Arts Appliqués et de stylisme que j’ai reçues. Tralala il va falloir attendre !

Informations

Articles similaires

Clément Sibony

Alors qu’il suit les cours de Blanche Salant et Paul Weaver, Michel Spinosa lui propose son premier rôle au cinéma dans « Emmène-moi » en 1995. En 1998, c’est Olivier Dahan qui lui offre un rôle important dans « Déjà mort ». Il enchaîne avec « Un dérangement considérable » de Bernard Stora, et « Promenons-nous dans les bois » de Lionel Delplanque, aux côtés de Clotilde Courau et Vincent Lecoeur. Doté d’un charisme évident, il se fait remarquer et poursuit les tournages… « L’envol » de Steve Suissa avec Isabelle Carré, « A la folie… pas du tout » de Laetitia Colombani auprès d’Audrey Tautou, « Osmose » de Raphaël Fejtö aux côtés de Romain Duris. A sa carrière de séducteur, il privilégiera pour un temps les comédies d’auteur indépendantes… Après avoir joué les réalisateurs en herbe dans le très enjoué « Ze film » de Guy Jacques, il partage l’affiche avec Emmanuelle Béart et Charles Berling dans « Un fil à la patte » de Michel Deville. Sous la direction de Charles Belmont, il tourne pour la comédie de mœurs « Qui de nous deux », puis apparaît dans « Avril » de Gérald Hustache-Mathieu. S’ensuivront « L’Etrangère » de Florence Colombani, « L’âge d’homme » de Raphaël Fejtö et « Voir la mer » de Patrice Leconte.

Lire

Marie-Pierre Arthur

Venue tout droit du Québec, Marie-Pierre Arthur nous arrive en France avec un second album intitulé “Aux alentours”. Ce titre, choisi par l’auteure-compositrice-interprète, renvoie d’une part aux histoires, drames et joies glanés ici et là, matières premières de l’écriture, et d’autre part à la fratrie, à ses amis musiciens nourrissant forcément la création avec lesquels elle s’amuse en studio et sur la route. De ce second opus est tiré le single “Si tu savais”, dont on ne se lasse pas à la rédaction ! Lorsqu’on nous a proposé de la rencontrer, nous ne pouvions qu’accepter !

Lire

Pony Pony Run Run

Lorsque Gaétan et Amaël, les frangins angevins, rencontrent Antonin, le Nantais, durant leurs études à l’École régionale des Beaux-Arts de Nantes, ils sont très loin d’imaginer que le succès va frapper très rapidement à leur porte. Tous les trois sont animés du même désir de créativité et forment leur groupe en 2005. Leur musique teintée d’électro dance et de pop rock a su conquérir un large public, à travers le web grâce à la diffusion de leurs démos. Leur enthousiasme propulse le trio à travers toute l’Europe, à bord de leur camion. Pendant quatre ans, ils promèneront leurs pop-songs, sans label ni tourneur, et se formeront sur le terrain. Une merveilleuse école qui leur a permis d’affronter le succès avec sérénité l’heure venue. Leur premier album « You need Pony Pony Run Run », produit par Frédéric Lo, sort en 2009 et cartonne grâce à « Hey You ». En effet, ce single a servi de jingle sur la chaîne Canal+ et figure sur la compilation La Grande B.O. du Grand Journal de Canal+. 110 000 exemplaires vendus.

Lire