Pour les lecteurs de Pose Mag, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Moi c’est Phillip Phillips, j’ai 22 ans… Enfin je crois bien ! Ces deux dernières années sont passées à une vitesse incroyable donc je n’ai pas eu le temps d’y réfléchir. Je suis chanteur et musicien.
Quand as-tu commencé la musique ?
J’ai commencé la guitare à l’âge de 14/15 ans, puis j’ai chanté vers 18 ans, mais je me cachais. Je ne pensais pas être un bon chanteur et je ne voulais pas que l’on m’entende. Puis un jour une amie de ma sœur m’a entendu et elle m’a dit « Phillip, tu chantais non ? » et je lui ai répondu qu’elle se trompait. Puis cette amie m’a expliqué que je chantais bien et que je devais arrêter de me cacher. Mais pour moi c’était difficile de m’imaginer cela car mes amis dans des groupes ou chanteurs pratiquaient la musique dès leur enfance, alors que moi c’est arrivé plus tard.
Pourquoi avoir tenté American Idol ?
Je ne sais pas vraiment. J’ai tenté l’expérience sans me poser la question. Je ne pensais pas être un bon chanteur donc je n’y allais pas en pensant que j’allais être sélectionné. Je n’avais jamais trop regardé le programme en plus, mise à part la saison 10 avec Scotty McCreery comme grand gagnant. J’ai vu qu’il avait réussi à faire la musique qu’il aimait et là je me suis dit « Pourquoi pas moi ? ».
Qu’est-ce que ça fait de recevoir des compliments de la part de personnes comme Randy Jackson, Steven Tyler et Jennifer Lopez ?
C’était hallucinant. Je ne comprenais pas trop ce qu’il m’arrivait car je ne pensais jamais être sélectionné par des gens comme eux. Steven Tyler est un grand chanteur, Jennifer Lopez est vraiment canon et Randy Jackson est un super artiste. Je transpirais énormément quand je recevais tous ces compliments car je ne m’y attendais pas.
Pensais-tu que tu gagnerais l’émission ?
Je ne pensais véritablement pas pouvoir gagner American Idol. Comme je l’ai dit, j’y suis allé sans penser que je serai sélectionné aux auditions. Je prenais chaque nouvelle semaine comme une opportunité, puis j’ai gagné et ça a été une grande surprise pour moi.
En France, les gagnants de ces émissions ont beaucoup de mal à faire carrière, comment expliques-tu qu’aux USA vous ayez un tel succès ?
Je pense que c’est seulement une question de travail. Quel que soit le pays dans lequel une personne gagne une émission de chant comme American Idol, si l’artiste ne travaille pas sa musique et ne se donne pas à fond, il ne pourra pas faire carrière. Que ce soit en Australie, en France, en Angleterre ou aux USA, si tu veux marcher dans la musique il faut travailler dur sans jamais lâcher prise et faire dans la facilité.
On peut donc te souhaiter une carrière comme celle de Kelly Clarkson ou Carrie Underwood ?
Oh merci, je l’espère aussi. Elles ont une belle carrière toutes les deux après avoir gagné American Idol et j’aimerai que ça marche pour moi également.
Ton premier single « Home » est le titre le titre le plus vendu des gagnants de American Idol, quel est ton ressenti ?
Je ne me fie pas aux chiffres car je ne veux pas être déçu. Je ne veux pas me dire j’ai fait mieux ou moins bien que ce que j’espérais. « Home » fonctionne car il parle aux gens et c’est ce qui est important dans la musique. J’ai eu de nombreux retours de fans me disant que mon single les touchait et qu’ils se sentaient concernés par ce que j’y raconte.
De quoi parle « Home » d’ailleurs ?
« Home » a plusieurs significations. Cela dépend du vécu, de l’histoire de chacun. Chaque personne peut l’interpréter à sa manière en vérité. Mais dans l’ensemble, le single explique que même si tout va mal, même si on ne se sent pas bien, il y a toujours quelque chose qui va nous rappeler que l’on n’est pas seul. Que ce soit une personne, un souvenir, un objet, on a tous quelque chose qui nous fait dire « Je suis chez moi ici ».
Tu as récemment sorti le clip de « Gone, gone, gone » qui nous transporte dans un univers différent, qu’as tu voulu transmettre avec ce deuxième single ?
« Gone, gone, gone » est différent, mais également proche de « Home ». Je ne voulais pas faire un truc trop sentimental, je n’aime pas ça. J’ai préféré jouer sur les sentiments que l’on retrouve dans une famille, comme entre un père et son fils, une mère et sa fille… Ce qui compte ce sont les liens entre les personnes. Dans la vie, même quand ça ne va pas, on n’est jamais seul.
Ton succès est déjà au rendez-vous aux Etats-Unis, ton album « The world from the side of the moon » va bientôt sortir en France, est-ce important pour toi qu’il marche ici également ?
Oui, c’est primordial. Je n’ai pas envie de rester centré sur les USA. J’ai envie de faire le tour du monde pour faire découvrir ma musique. Elle s’adresse à tout le monde. Donc je veux pouvoir me dire qu’elle plait à des personnes venant d’univers différents, de milieux différents.
Avant aujourd’hui, étais-tu déjà venu en France ? Aimes-tu Paris ?
Je n’étais jamais venu en France et je n’ai jamais véritablement voyagé hors des États-Unis. Paris est une très belle ville. Hier soir, j’ai mangé dans un restaurant italien très sympathique et d’ailleurs j’ai encore le ventre vraiment plein.
Ce soir tu te produis à Paris lors d’un showcase privé, te sens tu proche de tes fans ?
Je joue beaucoup dans des petites salles pour le moment et j’adore cette proximité avec mon public. Comme je disais, ma musique peut toucher tout le monde et cela fait toujours plaisir de partager un moment privilégié avec ses fans. J’aime cette ambiance de fête, de célébration avec des gens que je ne connaissais pas avant.
Que peut-on te souhaiter pour l’avenir ?
Une grande tournée. J’ai envie de faire découvrir ma musique et j’ai envie de partager ma passion à travers le monde entier. Et puis, on peut aussi me souhaiter une jolie carrière avec des tas de singles et d’albums pour les années à venir !