Sofiia Manousha

Rencontre avec une actrice pétillante et dynamique, qui du haut de ses 25 ans, affiche déjà un joli parcours cinématographique. Elle était à l’affiche de la comédie musicale « Blanche Neige » diffusée sur France 2 en fin d’année, aux côtés de Claire Keim, Lou de Laâge, Bruno Solo et Armelle. La meilleure amie de Blanche Neige, Malika, c’était elle ! L’année 2012 s’annonce fort prometteuse pour Sofiia entre la promotion du film de Jacques Bral « Le noir (te) vous va si bien » dans lequel elle incarne le rôle principal aux côtés de Thierry Lhermitte et Grégoire Leprince Ringuet, un diptyque pour France 2 dont le tournage du prochain volet est imminent et de beaux projets dans lesquels on lui confie les rôles phares.

Qu’est-ce qui vous a séduit à la lecture du scénario « Le noir (te) vous va si bien » ?

En avril dernier, alors que nous étions en pleine répétition de « Blanche Neige », j’entends parler du projet de Jacques Bral. Lors de notre première rencontre, il me sollicite pour un tout petit rôle dans son film, nécessitant ma présence une journée. J’accepte bien sûr, car on ne refuse pas de travailler avec Jacques Bral. Et le temps passe…

Début mai, alors que je reviens du Maroc, on me propose de passer un casting afin d’obtenir le rôle principal (Cobra) dans le film de Jacques Bral toujours. Je suis surprise, d’autant plus que nous sommes à deux semaines du tournage. Je le passe sans conviction et sans trop comprendre ce revirement. Trois jours plus tard, Jacques Bral m’adresse un SMS me signalant qu’il désire me rencontrer à nouveau suite au casting (nous sommes dimanche !). Il me parle longuement, mais sincèrement je ne sais toujours pas où il veut en venir, quand soudain, au détour d’une phrase, il m’annonce que j’ai obtenu le rôle principal.

Vous imaginez ? Mon premier grand rôle ! C’était trop beau pour être vrai ! J’avais envie de le crier au monde entier, d’appeler ma mère, là, tout de suite. Puis, j’ai joué la carte de la sagesse. Et si Jacques Bral changeait d’avis ? Alors, je me suis tue et n’ai informé mon entourage qu’après la première journée de tournage. C’était enfin concret ! J’étais si heureuse. Je me retrouvais, moi, Sofiia, entourée de nombreux comédiens confirmés : Thierry Lhermitte, Grégoire Leprince Ringuet, Salim Kechiouche, et bien d’autres…

Quelques mots sur le personnage que tu incarnes ?

Cobra est un personnage très ambigu. Elle a une double personnalité qu’elle assume complètement d’ailleurs. À l’extérieur, elle s’émancipe, croque la vie à pleines dents, mais de retour à la maison, elle se plie aux traditions familiales et à sa culture. Elle jongle en parfaite harmonie et tente avant tout de respecter les siens, sans jamais vouloir les décevoir. Elle assume tout, portée par une envie de vivre dominante.

Toutes les communautés se retrouveront dans ce film, car son message est universel.

Tenir ce premier rôle, mon premier rôle, m’excitait tout autant qu’il me faisait prendre conscience que je détenais une lourde responsabilité, et que je devais avant tout assumer.

Quelle est votre position dans la libération de la femme ?

Je suis très spirituelle, en fait, et souhaite que chaque femme trouve son plein épanouissement entre son bonheur personnel et le respect d’autrui. Un bon équilibre, non ?

Je crois savoir que le film ambitionne d’être présenté lors du prochain festival de Cannes. Une jolie consécration non ?

Je suis très impatiente de voir ce film en avant-première. Qu’il soit présenté au festival de Cannes ou à la Mostra de Venise serait merveilleux ! Mais avant tout, nous souhaitons qu’il touche un large public.

Prochainement, vous tournerez la seconde partie du diptyque pour France 2, écrit et réalisé par Touria Bezari. Le premier « Mariage Blues », dans lequel vous teniez le rôle de Sofia aux côtés de Salim Kechiouche, a déjà été diffusé courant juin sur France 2.

Lorsque Touria m’a proposé son projet, j’ai tout de suite validé. J’avais déjà travaillé avec Salim, dans « Le noir (te) vous va si bien », nous étions donc plus complices. Du statut « mon frère » dans le film de Jacques Bral, il passait en mode « mon amant » dans celui de Touria Bezari. C’est drôle, non ? Nous reprendrons le tournage au printemps. Après « Mariage Blues », place à « Rock n’Bled ».

D’autres projets en cours ?

Nous avons tourné un court métrage « Love collection » d’Antoine Lhonoré-Piquet qui sera présenté au festival de Cannes. C’est l’histoire d’un comédien célibataire, la trentaine, séducteur qui se laisse aller à l’oisiveté, aux plaisirs éphémères et au sexe facile. Il partage sa vie en alternance avec ses trois maitresses, présentant toutes des facettes différentes.

J’ai adoré ce tournage !

Parlons un peu de vous à présent !

Vers quel avenir professionnel vous prédestiniez-vous avant de devenir actrice ?

Je n’étais pas très assidue à l’école, pour ne rien vous cacher, mais j’ai néanmoins obtenu mon Bac, en candidat libre. Mon plaisir à moi ; c’était le piano. Alors, après 16 années d’études, ma destinée aurait dû être : pianiste ! Mais la vie en a décidé autrement. Je me suis retrouvée assistante junior attachée de presse, et là, j’ai découvert le côté off du cinéma. Alors que j’assistais au tournage d’un clip, j’ai ressenti mon premier déclic : je n’étais pas faite pour le métier que j’exerçais. J’éprouvais un réel besoin de vouloir m’exprimer, de me dépasser, de transmettre des émotions, de communiquer, de partager. Toute petite déjà, le simple fait d’écouter de la musique me transportait et j’imaginais alors le scénario d’un film qui se poserait à merveille sur cette mélodie. Bref ! Ma place était ailleurs !

Il me fallait donc trouver un agent et franchir les étapes une à une. Rappelons que je n’avais suivi aucune formation artistique. J’ai rencontré Brigitte, mon agent, et je lui suis très redevable. Elle a cru en moi et m’a tiré vers le haut. Après trois ans, je suis heureuse et pleinement satisfaite de mon parcours. Merci à toi Brigitte !

Quelle est votre qualité première ? Et votre défaut ?

Je suis déterminée, persévérante et très positive. Parallèlement, je suis très exigeante. Dans la vie professionnelle, c’est certainement une grande qualité, mais dans la vie personnelle, c’est très difficile à gérer. Une personne exigeante l’est avec elle, mais également avec les autres, j’en suis consciente.

Avez-vous une addiction particulière ?

Les Cruesli au chocolat au lait et le tofu sauté à la citronnelle. J’en raffole !

Pratiquez-vous un sport ?

J’ai un coach perso pour le yoga et je pratique de la barre au sol dans mon ancienne école de danse.

Côté mode, vous êtes plutôt chic ou choc ?

Ni chic, ni choc. J’ai mes délires personnels : du Dolly Rock ! Un mariage entre le Babydoll et le rock ! Je suis une grande adepte de la marque suédoise Minimarket. Elle me correspond totalement. Ce n’est pas anodin si je suis leur égérie française depuis un an !

Votre dernier achat « coup de cœur » ?

Un chiot, un York terrier … Il adore mes chaussures… Je l’ai appelé Elvis !

Une robe noire en velours Ysterike et une paire d’escarpins Miss Sixty.

Lors de la fashion week, participez-vous à quelques défilés ? Si oui, lesquels et pourquoi ?

J’ai adoré la collection de Basil Soda, créateur Libanais. Le défilé était féérique. Ils ont un don inné pour sublimer la femme, c’est magique ! J’ai également apprécié plusieurs pièces de la collection que présentait Eva Minge, créatrice polonaise.

Vous partez en voyage, quels sont vos indispensables ?

Le sérum White Caviar de La Prairie qui lisse à la perfection mon grain de peau.

Ma crème hydratante Tolérance Extrême d’Avène.

Mon brumisateur d’eau thermale, car l’eau calcaire est incompatible avec ma peau.

Mes infusions au fenouil pour favoriser le drainage et la digestion.

Mon indispensable… Une grosse polaire car j’ai toujours peur d’avoir froid !!!

Quelle situation peut vous déstabiliser ?

Je suis hyper-réceptive et je ressens de suite une situation étrange. J’ai une peur bleue de l’avion et il m’arrive de pressentir, une fois à bord, qu’un problème technique va survenir. C’est terrible en fait ! Je déteste trois choses : l’avion, les ascenseurs et… les choux Bruxelles (rire !)

Votre dernière colère ?

Pas plus tard qu’hier, chez un commerçant de proximité afin d’imprimer des documents. Je reconnais ne pas être très douée en informatique, et je lui ai donc demandé assistance pour obtenir mes impressions. Il a refusé catégoriquement. Je l’ai insulté ! Vous payez un service que l’on refuse de vous rendre, c’est intolérable, non ?

Quelle est votre relation aux réseaux sociaux Facebook et Twitter ?

Je suis sur Facebook et j’apprécie l’échange dans un but de communication. En revanche, je déplore une chose… Nous nous battons, chaque jour, pour préserver notre liberté, alors expliquez-moi pourquoi tant de personnes affichent (aux yeux de tous) leurs vies privées et s’exhibent en maillots de bain ou tenues légères ?

Merci Sofiia Manousha de nous avoir confié votre exclusivité.

Toute l’équipe se joint à moi pour vous souhaiter une longue et belle carrière !

Informations

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Lola Naymark

L’histoire de Lola Naymark, sous les projecteurs, démarre dès l’âge de 7 ans. Elle tourne tout d’abord dans des téléfilms « La nouvelle tribu » et « Un coup de baguette magique » de Roger Vadim. A 10 ans, Bunny Godillot lui offre le rôle principal dans « Riches, Belles, etc » aux côtés de Claudia Cardinale, Anouck Aimée et Marisa Berenson. En 2002, elle joue avec Omar Sharif, Gilbert Melki et Isabelle Adjani dans « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » de François Dupeyron.En 2004, elle obtient le prix Michel Simon, se voit nominée aux Césars dans la catégorie « Meilleur espoir féminin » et reçoit le prix de la révélation féminine au festival de Cabourg pour « Brodeuses » d’Eléonore Faucher, dans lequel elle tient le rôle principal aux côtés d’Ariane Ascaride.Elle enchaîne avec « La Maison de Nina » de Richard Dembo, « Dans tes bras » d’Hubert Gillet aux côtés de Michèle Laroque et « L’Armée du crime » de Robert Guédiguian. Place au théâtre dès 2009, où elle interprète Ophélie dans « Le jour des meurtres dans l’histoire d’Hamlet », mis en scène par Thierry de Peretti. Puis, elle intègre, l’année suivante, la compagnie de théâtre Les Années Ivres, avec laquelle elle joue « Le Dindon » de G. Feydeau pendant deux ans au Festival d’Avignon.En 2011, elle joue aux côtés de Yann Barthès dans « Arthur Flèche », un court métrage de Samuel Hercule pour Canal +.Jusqu’au 30 juin, Lola Naymark vous invite à vous rendre au théâtre de l’Atelier où elle se produit sur la scène dans « Liaisons Dangereuses », mis en scène par John Malkovich.Nous la retrouverons également dès le 11 juillet à l’affiche du film « Ma bonne étoile » d’Anne Fassio, aux côtés de Fleur-Lise Huet, Christophe Lambert et Claude Brasseur.Synopsis : En Normandie, Louise (Fleur-Lise Huet) vit heureuse dans le monde du cheval. Brusquement, le destin frappe. Louise reste seule avec son père (Christophe Lambert) et un ami de la famille (Claude Brasseur) à la Ferronnière, le haras où elle vit depuis toujours. Les affaires vont mal, ils sont au bord de la faillite…Heureusement, il y a Marquise, une jeune jument que Louise a élevée. Envers et contre tout, la jeune fille et Marquise vont se battre contre la fatalité qui semble s’acharner…‍

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