Parlez-nous de votre première rencontre avec Anne Roumanoff !
En avril 2009, alors que je participe au Festival d’humour à Toulouse, le mari de Anne Roumanoff, qui n’est autre que son producteur, vient me proposer un plan à 3 ! (rire) Il a aimé ma prestation et désirerait me présenter sa femme, qui prépare une émission sur Europe 1 et finalise son équipe. Le feeling est très vite passé avec Anne, aussi bien sur le plan radiophonique, que physique… C’est une cougar, il faut le savoir !!! Voilà comment j’ai intégré «Samedi Roumanoff ».
Passer de la radio à la scène, c’était une évidence pour vous ?
J’en rêvais depuis, très très longtemps. De nature très complexée, en raison de ma taille et de ma voix quelque peu féminine, je n’aspirais qu’à monter sur scène pour remiser toutes ces imperfections de la nature. Et croyez-moi, lorsque vous êtes seul face au public, il faut y aller !
Qui est à l’origine de tous ces sketchs ?
Ils sont de moi. Intégralement ! Anne souffre d’hypermnésie, ce qui signifie qu’elle mémorise tout à la virgule près. Elle m’a donc cité toutes les chroniques rédigées pour son émission sur Europe 1 et exploitables sur scène. J’en ai retravaillé certaines, développé d’autres, et voilà ! Ces sketchs correspondent à 80% de mon one man show. L’introduction personnalisée en raison de la tournée (différente dans chaque ville) et l’actualité du moment, rédigée par Florian Gazan de Fun Radio, constituent les 20% restants.
Pourquoi avoir intitulé votre one man show « Willy en grand » ? Est-ce un pied-de-nez à votre propre taille ?
Lorsque le moment fut venu de trouver un titre au spectacle, il m’est venu spontanément « Willy en grand ». En grand, en raison de ma taille (rire) et parce que c’était à mes yeux Un Grand Rêve qui allait enfin se réaliser.
Alors là, bravo, votre prise à témoin du public vaut tous les chauffeurs de salle ! L’ado, l’artisan, la bourgeoise (que vous embrassez sur la bouche à la fin du spectacle)… pas de quartier avec le peuple ! Willy sur scène c’est un véritable partage, une invitation à l’humour.
J’aime les embrasser à pleine bouche. Et puis, comment pourraient-elles me résister ? J’avoue néanmoins avoir provoqué quelques divorces et favorisé leur plein épanouissement.
Vos thèmes de prédilection : le quotidien, l’actualité politique, économique et religieuse. Vous les abordez avec néanmoins une sorte de censure que vous rejetez sur le public. La chute est soft, elle suggère sans jamais vous engager vraiment.
Vous aviez remarqué ? Tout est de votre faute, rien n’est de la mienne. Non, plus sérieusement, j’ai, comme vous tous, mes propres convictions politiques et religieuses, mais vous les communiquer n’y changera rien. Je ne suis pas « contre », je suis avec vous. Nous sommes ensemble pour partager un moment de détente et d’humour.
Sur scène, vous ne marchez pas, vous courrez ! Après avoir dépensé autant d’énergie durant plus d’une heure, quelle est la première chose que vous faites, dès que vous regagnez votre loge ?
Je reste dans l’énergie pendant encore une heure, avant la chute. Ne m’invitez jamais à dîner après un spectacle, je serai muet. Avant ? Pourquoi pas ? Je préférerais tout de même un soir où nous serons libres tous les deux.
Dans quel autre registre aimeriez-vous vous réaliser ? Le cinéma ?
C’est drôle ce que vous me dites là ! Depuis peu, des scénarios me parviennent. Je suis surpris qu’on pense à moi dans ce milieu subitement. Michel Drucker ne cesse de me dire que je vais le lâcher pour rejoindre le cinéma, comme si c’était une évidence. Pour être franc avec vous, ma passion à moi depuis que je suis enfant, c’est la radio ! Tout petit déjà, je ne cessais de me projeter dans l’avenir. Mais cette projection dans le cinéma, je n’y parviens pas, c’est comme ça.
Quels sont vos projets pour 2012 ?
« Willy en grand » reste ma priorité. Je veux poursuivre la tournée, corriger toutes mes imperfections scéniques et retravailler mes textes.
Parlons un peu de vous, à présent !
Quelle est votre qualité première ?
Sincère
Et votre défaut majeur ?
Soupe au lait (mon côté Calabrais !), pessimiste aussi.
De vous à moi M. Jardiland, votre vie amoureuse n’est pas que râteaux ?…
Détrompez-vous ! Elle est pas mal râteaux… Je les accumule. Ou est-ce moi qui deviens trop exigeant, je ne sais pas.
Avez-vous une addiction particulière ?
Le coca light
Côté mode, vous êtes plutôt chic ou choc ?
Je donne dans le Chic, version Petit Bateau en mode XS
Vous partez en voyage, quels sont vos indispensables ?
Une crème solaire indice 3 (pas +) car je bronze très vite, la mer en Italie du Sud (de préférence !) et vous avez là le plus heureux des hommes !
Quelle situation peut vous déstabiliser ?
Les compliments
Votre dernière colère ?
Pas plus tard qu’hier matin, je n’étais pas satisfait de ma chronique sur Europe 1 à l’Alpes d’Huez.
Votre dernier achat coup de cœur ?
Des fringues The Kooples. Et pendant les soldes, je me régale !
Quelle est votre relation aux réseaux sociaux Facebook et Twitter ?
J’apprécie les liens qui s’établissent sur Facebook. Les gens partagent mes chroniques, commentent, c’est cool ! Sur Twitter j’ai effectivement un compte mais je n’ai pas pris le temps encore…
Vous êtes plutôt cinéma, théâtre, concert ?
Les 3 ! J’en profite, j’ai une carte d’abonnement. Par contre, je ne suis pas fan des concerts intimistes, j’aime le spectacle, le grand show à l’américaine.
Citez-moi un de vos films cultes ?
Un film que peu de gens connaissent : « Jo » avec Louis de Funès et Bernard Blier. C’est drôle, j’adore ! Je suis également un fan inconditionnel de Jean Dujardin, et ce, depuis ses débuts. Et comme beaucoup d’entre vous, j’ai eu un gros coup de cœur pour « Intouchables ».
Un grand merci à Willy Rovelli pour sa sincérité et sa transparence !
I Cœur You Willy Rovelli !