Audrey Dana

Très ouverte sur le monde extérieur, curieuse et fort communicative, Audrey Dana ressort du conservatoire d’Orléans, avec un premier prix d’art dramatique. Direction Paris ! Elle réussit le concours de l’Ecole d’Art Dramatique avec brio et rencontre lors de sa 4e année de formation, son premier agent et quelques metteurs en scène. Mais l’envie de découvrir d’autres horizons et d’autres cultures sera le plus fort. Elle plaque tout et part vivre à New York où elle séjournera deux ans. Elle n’est pas la fille d’une maman américaine pour rien ! Là-bas, elle se découvre une autre passion : celle de réunir les talents. De spectacles en spectacles, elle se fait un petit nom d’artiste un peu allumée… Retour sur Paris ! Elle auditionne avec succès pour une pièce « Le Carton » dans laquelle elle se surprendra à faire rire, pendant 400 dates. Elle enchaîne au théâtre avec une œuvre de Bernard Werber « Nos amis les Humains », puis dans une comédie explosive « La sœur du Grec » produite dans un premier temps à Paris, puis dans toute la France. Claude Lelouch lui propose alors son premier rôle dans « Roman de gare ». Son interprétation très remarquée lui vaudra de nombreuses nominations en tant que jeune espoir féminin (Les prix Lumière, Les César, le prix Romy Schneider,…).

Quelques années plus tard, Claude Lelouch recontacte Audrey pour incarner Ilva, l’héroïne de « Ces amours là », aux côtés de Laurent Couson et Raphaël. Une prestation magnifique !

Entre-temps, Audrey s’adonne à l’écriture : elle co-écrit quelques pièces montées et rédige elle-même le scénario de son premier film.

Il n’y avait qu’un pas à franchir pour passer à l’étape supérieure : la réalisation. Audrey réalise donc un premier court métrage « 5 à 7 ». Forte de cette expérience, elle co-écrit avec sa sœur Marie-Noëlle, son premier long métrage « Des betteraves à Noël ». Gageons que cette collaboration familiale lui soit salutaire !

Partons à la rencontre d’Audrey Dana, à présent, afin qu’elle nous dévoile toute son actualité cinématographique.

Nous vous verrons prochainement dans « Torpédo » de Matthieu Donck (un jeune réalisateur) aux côtés de François Damiens. En compétition officielle au Festival de l’Alpe d’Huez (mi-janvier), ce film sortira le 21 Mars 2012.

Synopsis / Michel, 36 ans, n’a pas fait carrière. Il vit seul, de petits boulots précaires. Un jour, il reçoit un appel d’une société de télémarketing qui lui promet de gagner un dîner avec la star Francky Torpedo. Michel ne sent pas l’arnaque. Il voit dans cet appel une chance ultime de se valoriser aux yeux de son père mourant.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce scénario ?

Ce film est une comédie à la fois drôle et touchante. C’est la première fois que je tourne dans un film qui est à l’image de ce que je vais voir au cinéma ! Le personnage que j’interprète pourrait se résumer à : « Fille paumée cherche mauvaise vie ».

Sortie en salle le 5 Mai prochain du film de Christine François « Le secret de l’enfant fourmi »

Synopsis / Cécile, une jeune femme trentenaire, se rend en Afrique avec un enfant qu’elle a adopté sept ans plus tôt, dans ce pays, pour percer le mystère de son abandon.

Ce film aborde le thème de la famille, de la filiation : un sujet d’actualité. Vous interprétez le rôle d’une femme, devenue mère adoptive, par hasard, aux côtés de Robinson Stevenin. Autre lieu, autre culture ! Quel regard portez-vous sur ce film après le tournage ?

Je l’ai abordé avec tout mon ressenti de mère que je suis. Les enfants du film portaient les prénoms de mes propres enfants, surprenant non ? Devenir maman est avant tout un lien du cœur, alors l’avoir réellement conçu ou l’avoir adopté… C’est un sentiment puissant qui unit une mère et son enfant pour la vie.

Nous vous retrouverons également dans « Le jeu des nuages et de la pluie » de Benjamin de Lajarte, dont la sortie est prévue courant 2012, aux côtés de Simon Yam, Hiam Abass et Alain Chamfort.

Synopsis / Dans la tradition de l’ancienne Chine, le Jeu des nuages et de la pluie désigne une métaphore des jeux amoureux. Nous y découvrirons un cadre chinois qui erre dans la ville, un couple de magiciens traversant une crise, une serveuse se démenant pour trouver un semblant d’équilibre. Certains se retrouveront, d’autres pas.

De quoi traite plus précisément ce film ? Quelques mots sur le personnage qui vous a été confié ?

Ce sont différents tableaux qui se succèdent durant toute une nuit. En l’espace de vingt-quatre heures, le destin de six personnes va basculer à travers leurs rencontres. L’exercice de style réside dans le langage du corps qui s’exprime au-delà des mots. L’expérience du tournage s’est avérée très enrichissante dans le ressenti. Le couple que je forme avec Simon Yam, un acteur emblématique du cinéma de Hong Kong, surmonte aisément les barrières de leur langue, puisque je ne parle pas chinois et qu’il ne comprend pas le français.

Abordons à présent votre prochaine réalisation intitulée « Des betteraves à Noël » et co-écrit avec votre sœur et Jacques Fieshi ! Je crois savoir que le tournage ne va pas tarder… Alors, heureuse ?

C’est énorme ! Je suis très excitée à l’idée de porter ce projet jusqu’au bout de l’aventure. Je me suis éclatée à réaliser mon premier court métrage « 5 à 7 », et bien que j’y ai beaucoup perdu (ce fut un flop !), j’en ai néanmoins retiré une bonne leçon. Je remercie Claude Lelouch pour son soutien. Je lui dois énormément, car j’ai beaucoup appris à ses côtés. Et comme il me l’a dit fort justement, l’argent que j’ai perdu dans cette réalisation, je ne la perdrai pas dans la prochaine. Reconnaître ses erreurs vous aide à avancer et vous grandit. Message bien reçu !

Pouvez-vous nous révéler le synopsis de votre film ?

Une famille entière décide de quitter Paris pour s’installer dans la Beauce, région réputée pour sa vaste étendue de cultures céréalières, et plus particulièrement sa betterave sucrière (d’où le titre du film). Ils s’installent dès lors dans une belle et grande maison, dans laquelle la fratrie prend ses marques et s’émancipe.

Il s’agit d’une fable contemporaine drôle, d’une épopée fondée sur une autobiographie, que j’ai pris soin de retransposer dans un univers quelque peu décalé.

A quels acteurs avez-vous confié le scénario ?

L’histoire tournera autour d’Alice, mon héroïne. Le casting est en cours. Je désire quelques acteurs français, américains, et je compte bien y faire figurer mes frères et sœurs, au milieu de tous ces personnages. Je désire également m’entourer d’une excellente équipe technique.

Quand et où se déroulera le tournage ?

Le tournage débutera cet automne au milieu des champs, je veux des champs dans la Beauce. Appel lancé !

En raison du titre, j’en déduis que la sortie du film est prévue pour la fin de l’année ?

Pas du tout ! Le titre n’a aucun rapport direct avec Noël. (rire) Sa sortie est prévue pour 2013.

Parlons un peu de vous, à présent !

Quelle est votre qualité première ?

Infatigable, je fais preuve d’une énergie débordante

Avez-vous une addiction particulière ?

Je suis capable de boire des litres de Contrex, sans soif. Mais uniquement cette marque ! (rire)

Le stress est-il pour vous un excitant ou un état difficile à gérer ?

En matière de stress, le théâtre est une excellente école, pour apprendre à le maîtriser. Les périodes de promotion correspondent à des moments de bonheur intense, même si vous guettez les réactions du public : je ne le vis pas comme du stress.

Côté mode, vous êtes plutôt chic ou choc ?

Tout dépend des circonstances, mais en règle générale, je privilégie l’élégance en portant des tenues simples.

Vous partez en voyage, quels sont vos indispensables ?

Mon iPad pour lire mes livres, mon MacBook pour travailler mon scénario, mon iPhone… C’est terrible !.. Je suis une véritable Apple Addict… et mon parfum Cuir Beluga de Guerlain.

Quelle situation peut vous déstabiliser ?

Etre victime d’un malaise pendant que vous jouez sur scène… Du vécu !

Quelle est votre relation au réseau social Facebook ?

Très sincèrement, je gère ma page depuis peu et j’adore cette proximité qui s’instaure avec les gens qui me suivent. C’est un véritable partage ! Je tiens à leur montrer d’autres facettes du métier d’acteur et de réalisateur, tout au long de l’année.

Citez-moi un de vos films cultes ?

Il y en a tant ! Deux secondes, je réfléchis… J’ai été conviée à une projection privée d’ »Intouchables » réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano, et sincèrement, j’en suis ressortie bouleversée. J’ai beaucoup ri, mais pleuré également. Ce jour-là, je leur ai dit : « vous avez fait mieux qu’Avatar ! »

Informations

Articles similaires

Thirty Seconds to Mars

Il y a des artistes qui dégagent une telle aura, que lorsqu’ils entrent dans la pièce, tout le monde se fige. 13 heures sonnent aux portes de l’Hôtel Murano, au design futuriste détonnant avec l’esprit du quartier. Un peu anxieuse, l’équipe de Pose Mag se tient prête à recevoir le groupe Thirty Seconds To Mars pour réaliser séance photo et interview. Les rires nerveux fusent. Puis soudain, chacun à leur tour, les membres du groupe arrivent. Jared Leto est le dernier à faire honneur de sa présence. Et là, biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip… Suite à une crise de groupisme aggravé, déclenchée par un clin d’oeil de Jared Leto, nous avons dû censurer les propos tenus par Cécilia Rowe en introduction. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.

Lire

Daphné Bürki

Elle est en vedette du quatrième numéro de Pose Mag. Passionnée de travail, elle croque la vie à pleine dent, le tout dans une bonne humeur légendaire. Cette jeune trentenaire est passée aisément de styliste chez Dior, à chroniqueuse sur Canal Plus. Ajoutons à cela quelques apparitions au cinéma, le rôle d’abeille rédactrice pour le magazine Be, d’autres émissions TV et vous obtenez le parcours de la pétillante Daphné Bürki. Nous avons voulu en savoir plus sur elle, alors voici ce qu’elle nous a confié, le temps d’une interview pour Pose Mag.

Lire

Skip the use

Un groupe. Cinq musiciens. Un rock énergique à la prose anglophone efficace. Un état d’esprit ouvert et une accessibilité déconcertante. Ne vous méprenez pas sur l’identité du groupe Skip the Use. Ils nous viennent du Ch’Nord. Mais ils n’en ont gardé que la franchise. Pose Mag est allé à la rencontre de Mat Bastard et Yann Stefani, respectivement chanteur et guitariste du groupe, pour nous parler de ce qui les touche, les inspire et les motive.

Lire