Bernhoft

Bernhoft est un jeune artiste norvégien dont le premier single Cmon talk a séduit la France ces dernières semaines, et pas que… En effet, la vidéo de ce titre a tourné partout dans le monde et comptabilise plus de deux millions de vues. Son album “Solidarity breaks” tourne en boucle depuis que nous l’avons reçu ! “Sing hello & some more”, “Choices”, “Good Intentions” sont nos coups de coeur (et des futurs tubes en puissance, on est en sûr) et le reste de l’abum regorge de jolies surprises musicales. A l’occasion de son passage à Paris, nous en avons profité pour rencontrer Bernhoft afin d’en savoir plus sur lui et de le faire poser devant l’objectif de notre photographe.

D’où te vient ta passion pour la musique ?

C’est très difficile de répondre parce qu’on ne sait pas trop si ça vient des gènes ou si c’est l’environnement. J’étais tout petit quand j’ai commencé à faire des chansons. J’avais probablement 3- 4 ans, j’étais assis sous la table et je chantais comme ça. Mais en même temps, mon père était chanteur d’opéra et je l’accompagnais à son travail… Donc depuis mon plus jeune âge, j’ai été nourri à la musique. Je me rappelle que la première fois que j’ai entendu Elton John j’avais cinq ans et j’étais fasciné. Je passais mon temps à jouer l’intro de l’album Yellow Brick Road. C’est resté un moment particulier.

Comment définirais-tu ton style musical ?

Énergique, transpirant, un petit goût de chocolat avec… quelques traces de gravier, de sable, de marais mais aussi de baies et de fruit. Un petit peu de papaye aussi !

On te compare souvent à Keziah Jones, que penses-tu de cette comparaison ?

J’ai entendu parler de lui. Je ne connais pas sa musique. Donc je ne peux pas dire. Mais c’est un beau mec.

Quels sont les artistes que tu admires le plus ?

Il y en a beaucoup mais je ne serais pas ici aujourd’hui sans Sly and the Family Stone. C’est le top ! Je faisais plein de musiques différentes et un jour j’ai entendu Sly and the Family Stone et en quelque sorte, j’ai su ce que j’allais faire. Mais il y a aussi plein d’autres artistes dans le même genre : the Meters, the Stax guys, Otis Reading, Al Green, Stevie Wonder, Rufus Thomas, Prince et bien sûr Michael Jackson. J’étais un grand fan de Michael Jackson, juste après Elton John, quand j’étais petit. Lui et Nik Kershaw. Ce qui s’est passé avec Sly and the Family Stone, c’est qu’ils m’ont permis de comprendre les racines de Prince. Et de là, j’ai plongé dans l’histoire de la musique Afro-Américaine et aussi de la musique de l’Afrique de l’Ouest. Ca a été une grande révélation. En ce moment, j’écoute plutôt Feist et Bon Iver. Ce sont des artistes qui ont les pieds bien sur terre et qui font des spectacles fantastiques.

Et celui avec qui tu aimerais faire un duo ?

J’aimerais chanter avec Stevie Wonder….il est toujours là ! Je l’ai vu à un concert il y a 2 ou 3 ans et il y avait tellement d’énergie. Vous entendez parler d’artistes qui étaient super dans leur temps mais qui maintenant ont perdu quelque chose. C’était si bizarre de voir un gars de 60 ans s’assoir et chanter comme s’il avait 18 ans ! C’était si inspirant. Je ne veux pas m’étioler. Je veux être comme Stevie Wonder.

Quels sont les artistes qui fonctionnent le mieux en ce moment en Norvège ?

Je crois que vous en connaissez déjà quelques uns en France comme Thomas Dybdahl par exemple. Et il y a aussi quelques musiciens de jazz. Niels Petter Moalver passe demain à Bastille au Café de la Danse. Il a un super groupe. La scène jazz est très vibrante en Norvège. Mais il y en a tellement. Tu vas sur YouTube et tu t’en écoutes plein! Même moi, je ne sais pas trop ce qui se passe en ce moment car je suis souvent à l’étranger. Et quand je n’y suis pas, j’ai plutôt tendance à rester à la maison avec ma famille. J’ai un petit garçon et quand tu as de jeunes enfants, malheureusement ça t’empêche de sortir et d’aller voir des spectacles. Parce qu’il est debout à six heures du matin et qu’il est là : « Papa !!… ». Alors bon, c’est comme ça maintenant mais je retournerai en voir, je suppose.

Et que penses-tu de la France et des Français ?

J’adore !!! C’est fantastique ! Je veux dire que j’ai entendu tellement de gens dire que les gens en France sont impolis. Bien sûr, je suppose que les gens dans les grandes villes, car tout est tellement cher, ils doivent travailler tout le temps et la circulation à Paris, c’est quand même un peu spécial. Donc je suppose que les gens sont stressés. Mais en ce qui me concerne, j’ai plutôt rencontré une attitude amicale envers moi donc j’ai bien aimé. Et puis j’ai la pression à la maison pour qu’on déménage ici. Alors il faut que je travaille mon Français. Je vais y arriver……Bonjour !!!

Ta vidéo Cmon Talk comptabilise plus de 2 000 000 de vues sur Youtube. Comment expliques-tu ce succès ?

Ça représente en fait la moitié de la population de la Norvège ! Je ne sais pas trop comment l’expliquer. Au début, j’étais un peu… pas surpris mais si quand même surpris bien que je l’ai vu arriver petit à petit. Mais quand ça a explosé, alors là, j’étais vraiment étonné car c’est passé de 20 000 vues à 250 000 en quelques jours.

Et c’était avec le « Ellen Degeneres Show »?

-Oui, en fait c’était juste un peu avant. Ca faisait partie des vidéos présentées sur le blog de CBS. Et c’est là que ça a commencé. C’est un peu bizarre! Oui ça fait très, très bizarre quand les gens vous arrêtent dans la rue à New York. C’est comme ça avec l’internet et jusqu’à présent ça m’a réussi. J’avais posté la vidéo sur YouTube juste en me disant : « Bon, j’ai cette chanson! On va la poster. » 2 millions de vues, c’est dingue !

Comment définirais-tu ton look ? Est-ce que l’apparence a beaucoup d’importance pour toi ?

Je définirais mon look comme étant tout d’abord fonctionnel, pratique. Je suis encore très dans les années 50. Pour les lunettes, j’ai cherché pendant très longtemps des lunettes style Buddy Holly et puis un jour c’est devenu mode. Et je me suis dit : « Ca, c’est exactement moi. » Elles sont aussi pratiques car elles sont si épaisses que je peux regarder ce que je fais avec mes pieds et en même temps regarder le public. Parce qu’avec pas mal d’autres lunettes, j’ai un peu de mal à voir ce que font mes pieds. Mes cheveux, c’est un peu le style rockabilly et à part ça, j’aime bien les costumes et les belles chemises. Mes chaussures sont également très pratiques car elles sont ni trop longues, ni trop larges et j’aime bien quand les gens qui adorent les chaussures, disent : « Il a des super chaussures! ». Ils ne le savent pas mais c’est leur côté pratique. Les chaussures ne m’intéressent pas tant que ça. Ca fait trois ans que je porte celles-ci et maintenant elles se sont faites à mon pied.

Mais ça fait partie de ton style. Tu t’intéresses beaucoup à la mode ?

Oui la mode m’intéresse et je me rends compte que d’une certaine manière les gens voient cet artiste à la télé ou sur YouTube mais ne se rappellent plus son nom. Ils vont au magasin de disques et demandent : «  Vous avez ce disque ? Je ne me rappelle plus du nom de l’artiste mais il a des cheveux comme ça et des lunettes comme ci ? ….et dans le magasin, ils répondent : ah oui c’est Bernhoft ! » Oui c’est vrai ! Dans un sens, les gens se rappellent plus facilement. Pour être honnête, je viens juste de recevoir une sorte de…..ce n’est pas vraiment un prix mais on m’a élu l’homme le mieux habillé de Norvège ! Et franchement ça fait un peu bizarre !

Quel est ton créateur préféré ? Tes marques préférées ?

J’aime bien aller dans ce magasin qui s’appelle Selected, je trouve toujours plein de choses. Il y a aussi ce styliste en Norvège : T Michael. Il crée ses propres tissus et c’est très dandy. Je le vois plutôt comme un artisan comparé à Selected qui est une grande marque. Ce sont vraiment les deux qui se démarquent pour moi. Sinon, je vais habituellement dans des magasins de seconde main et je trouve des trucs qui étaient populaires dans les années 70.

Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

J’espère revenir en France de nombreuses fois pour des concerts. L’album va sortir et j’espère que ça va marcher. J’aimerais bien aussi encore jouer avec le groupe parce que jusqu’à présent, je me suis plutôt concentré sur ce que je fais solo : l’homme orchestre au son poly-instruments. J’aime aussi jouer avec le groupe pour le côté communication entre les personnes sur scène. C’est quand même ça qui définit la musique. En tout cas, j’attends ça avec impatience et j’espère qu’on fera plein de festivals. Plus tard à l’automne, je vais prendre le temps d’écrire des chansons pour le nouvel album.

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