Victoria Bedos

Après le père, Guy Bedos et le fils, Nicolas Bedos, nous demandons la fille ! Victoria ! Miss touche-à-touche incontestable, elle excelle à travers la plume et la décline en mode écrivain (« Le Déni » Ed. Plon), chanteuse, journaliste (Télécinéobs, Inrockuptibles, Glamour), scénariste et dialoguiste pour séries ou téléfilms (Canal+, M6, France2,…) et comédienne (cinéma, télévision, théâtre). Peu importe le support ! Elle se lance dans l’aventure musicale avec son acolyte Olivier Urvoy de Closmadeuc et ensemble ils créent « Vicky Banjo ». Il compose, elle écrit (encore et toujours) et se produisent sur les grandes scènes parisiennes (Casino de Paris, Cigale, Trianon, …). En parallèle, elle rédige son premier long métrage « La famille Bélier » avec Stanislas Carré de Malberg dont le tournage débutera au printemps 2013, sous la houlette d’Eric Lartigau. Le scénario quasi bouclé, elle se lance alors dans l’écriture d’une série « Les Mal-Aimés », une comédie basée sur le monde des huissiers, dans laquelle elle incarnera le rôle principal. Dans la peau de Linda, elle interprète une coach excentrique dans Gym Couine (mini-fiction de 1’40’’) écrit et réalisé par Sébastien Haddouk. Nous l’avons retrouvée récemment dans un programme intitulé « Linda folle du désert », bien décidée à prendre ses quartiers d’automne dans le désert marocain. FYI, le générique de Gym Couine est signé Vicky Banjo, of course !

Depuis le 8 septembre, vous animez « Gym Couine », chaque week-end sur June. On saisit le sens du mot « Gym », mais « Couine », pourquoi ?

Couine est un dérivé de Queen, destiné à qualifier toutes les dingues de gym !

Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?

Avant de me le soumettre, Sébastien Haddouk avait déjà casté des comédiennes et des sportives. Puis un soir, alors que j’entamais la première chanson de Vicky Banjo « J’aime pas le sport » tout en gesticulant, Sébastien m’a repérée. Belle ironie du sort ! Il me propose alors de passer le casting, auquel je ne crois absolument pas puisque je ne pratique pas de sport. Je suis retenue et la production pousse alors le sadisme à me confier entre les mains d’un coach baraqué de plus de deux mètres. Ma souffrance physique fut à la hauteur de leurs exigences. Linda était enfin crédible et proposait, à l’écran, des exercices dignes de ce nom !

Pensez-vous poursuivre la pratique du sport après cette aventure ?

Sincèrement, j’en doute, même si cette expérience m’a permis de ressentir un mieux-être, non négligeable, et m’offre sans conteste aujourd’hui un maintien plus harmonieux, que j’exploite désormais sur scène.

Vous vous êtes associée au Trophée « Roses des Sables », lors du tournage « Linda, folle du désert » où vous nous offrez une vision décalée de cette course. Ce rallye, une première pour vous ?

Vous l’ignorez, sans doute, mais je n’ai pas le permis de conduire. Lorsque la production m’a proposé ce nouveau défi, j’ai répondu par « Stop ! », tant l’incohérence était à son comble. Malgré mon opposition, nous sommes partis « avec mon chauffeur » parcourir ce désert marocain, tout en empruntant le même circuit que les participantes. Chaque jour, nous tournions une fiction, écrite sur quelques grandes lignes, improvisée en fonction des obstacles rencontrés.

Rentrée depuis peu du désert marocain, vous qualifiez vous-même cette expérience de surréaliste et fantastique. Une anecdote à nous confier ?

Imaginez Linda, vêtue de façon excentrique, push up en prime dans le soutien-gorge et rehaussée de talons de 12 cm, participant à un rallye dans un décor lunaire. Une tenue très décalée et très remarquée lorsque nous faisions une halte dans des petits villages et que je me retrouvais au milieu des femmes en burqa. Un véritable choc des cultures !

Comment ne pas jouer la carte de l’humour, lorsque je croisais aux toilettes du bivouac les filles du rallye qui ignoraient tout de notre tournage ! Regards moqueurs et surpris face à cette Linda « 5ème dimension ». Ce tournage m’a permis de découvrir le désert marocain et de vivre « à ma façon » un rallye, dans des conditions certes improbables, mais qui restera une expérience inoubliable !

Quel sera le thème de la prochaine programmation ?

Comment aborder le sport en toutes circonstances durant les froids hivernaux ? Doudoune, chapka : tout y passera !

Vous avez co-écrit avec Stanislas Carré de Malberg, votre premier long métrage « La famille Bélier ». Quelques mots sur le synopsis du film ?

Le thème du scénario était ancré en moi, depuis longtemps déjà. Nous aurons mis deux ans pour accoucher enfin de ce bébé, dont je suis fière, malgré toute la fatigue occasionnée.

« Paula, 16 ans, évolue dans une famille de fermiers sourds muets, en pleine campagne, au milieu des vaches. Très mature pour son âge, joviale et pleine d’entrain, elle découvrira qu’elle est dotée d’une voix exceptionnelle et n’aspirera plus qu’à une chose : rejoindre Paris pour tenter une carrière. Elle se confronte alors à ses proches, car elle représente leur seul lien de communication avec l’extérieur. »

Vous confrontez le handicap de la surdité face à cette jeune fille qui se découvre une voix exceptionnelle. Un thème qui vous touche personnellement ?

Ce scénario est basé sur deux temps forts de ma vie. L’assistante de mon père est issue de parents sourds, je pouvais donc aborder le sujet en toute connaissance de cause. J’ai ensuite intégré ma propre histoire dans ce scénario. Paula, c’est moi ! Je me suis heurtée à l’approbation parentale lorsque j’ai voulu entreprendre une carrière de chanteuse. Je me suis donc confrontée à ma vie. Ce film est une comédie, drôle, sensible et touchante, où vous aurez tout loisir de rire et de pleurer.

Le casting est lancé depuis quelques semaines. Participerez-vous à la sélection des comédiens et au tournage ? Incarnerez-vous un personnage de votre scénario ?

A mon grand regret, je ne pourrai interpréter le rôle de Paula. Je n’ai plus 16 ans ! Et à aucun moment durant l’écriture, je n’ai pensé à me créer un personnage sur mesure. Tant pis ! Mais Eric Lartigau, le réalisateur, me sollicite pour que je participe activement au casting et au tournage, puisque ce scénario est aussi mon histoire.

Evoquons à présent Vicky Banjo ! Le couple rock, que vous formez avec Olivier Urvoy de Closmadeuc, chante l’amour avec pudeur et le sexe sans tabou. Est-ce à dire que l’émotion doit rester personnelle et qu’elle est empreinte d’une certaine chasteté ?

Absolument ! Tout dans mon « moi » n’est que pudeur ! Je me défile souvent pour camoufler ma timidité. Je ressens parfois face à certaines situations un malaise profond et indéterminé. Paradoxalement, l’expression avec mon corps est no limit ! Je peux me retrouver nue sur scène sans aucun tabou, mais de là à révéler mon for intérieur… A croire que je lutte quotidiennement contre une schizophrénie latente… (rire)

Que vous procure la scène que vous ne ressentez nulle part ailleurs ?

Une ivresse incontestable ! Dès que je franchis la scène, la tête me tourne. J’ai tout loisir de me dépersonnaliser. L’euphorie me gagne de façon agréable, je me sens libre !

Quelques dates de concert à nous communiquer ?

Je ne peux rien vous révéler actuellement, car nous sommes en phase de validation. Je vous suggère donc de suivre notre actualité sur notre page Facebook Vicky Banjo !

Je profite de l’interview pour lancer un appel ! Vicky Banjo recherche activement un merveilleux Tourneur/Manager. Merci de bien vouloir nous contacter sur la page FB de Vicky Banjo ou sur mon Twitter !

Parlons un peu de vous à présent !

Décrivez-vous en trois mots.

Pudique. Extravertie. Loufoque.

Avez-vous une addiction particulière ?

Le vin rouge et la bière.

Le comble de la vulgarité.

D’être persuadé de ne pas l’être !

Quelle est la première chose que vous faites en vous réveillant ?

J’avale un bonbon « La Vosgienne », afin de m’assurer une haleine fraîche dès les premiers mots.

Votre dernière colère

Je suis tout le temps en colère ! J’oscille entre révoltée permanente et rebelle. Mais j’ai appris à modérer mes excès, que je contiens désormais, et à canaliser mon entourage proche.

Côté mode, vous êtes plutôt chic ou choc ?

Choc, lorsque j’incarne un personnage, mais… Chic dans la vie !

Gourmande ou gourmet ?

J’adore les grands restaurants, mais suis également gourmande.

Votre plus grande fierté.

Très fière de mon prénom qui me permet d’exister en dehors de mon patronyme.

Le jour de la semaine que vous n’aimez pas.

Le dimanche, comme les mauvais élèves qui n’ont pas encore fait leurs devoirs pour lundi.

En quoi consistent vos soirées entre amis ?

A partager une bonne bouteille de vin en riant !

Quels sont les moteurs de votre existence ?

Avoir envie de me réveiller chaque matin.

Informations

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